- Formation
- Disciplines
- Recherche
- Événements
- La HEM
Les midis du lundi #1
Concert de bienvenue de notre nouveau professeur de violon Amaury Coeytaux
À l’heure de la pause déjeuner, les « midis du lundi » de la HEM réunissent professeur-e-s et étudiant-e-s dans une programmation de musique de chambre riche et diversifiée. Une bulle d’air musicale offerte au milieu d’une journée de travail.
Violoniste réputé pour sa sensibilité musicale et sa technique sans faille, Amaury Coeytaux s’est produit sur les plus grandes scènes du monde au sein d’orchestres prestigieux. À l’occasion de son concert de bienvenue, il a décidé d’inviter l’altiste Noémie Bialobroda et le violoncelliste David Pia, également professeur-e-s à la HEM.
Entrée libre, buvette, sandwichs
ANTONÍN DVOŘÁK
Terzetto en do majeur op.74
Composé en une semaine de janvier 1887, le Terzetto en do majeur, op. 74 naît dans un moment d’inspiration domestique.
Dvořák l’imagine pour deux violons et alto, afin de jouer avec Jan Pelikán et un voisin-élève, Josef Kruis ; la pièce se révèle toutefois trop difficile pour ce dernier.
La partition compte quatre mouvements : Introduzione. Allegro ma non troppo – Larghetto – Scherzo. Vivace (Trio) – Finale. Tema con variazioni.
Les deux premiers mouvements s’enchaînent attacca, entre cantabile lumineux et lyrisme retenu.
Le Scherzo cultive les rythmes vifs chers au compositeur, avec un esprit de furiant et un trio plus chantant.
Le Finale en variations (teinté de do mineur qui s’éclaire en conclusion) privilégie l’inventivité formelle à l’effet démonstratif.
WOLFGANG AMADEUS MOZART
Quintette en sol mineur à deux altos KV.516
Composé au printemps 1787, le Quintette en sol mineur K.516 est l’une des pages les plus intenses de Mozart.
Écrit pour deux violons, deux altos et violoncelle, il doit beaucoup à la chaleur sombre de l’alto.
Dès le début, la tension dramatique s’installe : un Mozart grave, retenu, profondément expressif.
La suite alterne danse stylisée (Menuet) et chant intérieur (Adagio) avec une simplicité émouvante.
Le timbre des deux altos épaissit la couleur et nourrit le dialogue entre les cinq voix.
Le final surprend : un lent prélude s’ouvre peu à peu vers un éclaircissement.
Au bout du chemin, la lumière affleure : un Mozart humain, fragile et consolant.
DVOŘÁK
Violons, Amaury Coeytaux, Apolline Gruffel
Alto, Noémie Bialobroda
MOZART
Violons, Amaury Coeytaux, Pierre Marron
Altos, Noémie Bialobroda, Syméon Newell
Violoncelle, David Pia
Amaury Coeytaux s’est imposé, depuis plusieurs années, comme l’un des violonistes les plus remarquables de sa génération.
Comme le souligne The Strad Magazine, c’est « par sa grande sensibilité musicale, sa technique irréprochable et sa sonorité chaleureuse » que le public des plus grandes salles lui voue une affection particulière.
Élève de Micheline Lefebvre, Jean-Jacques Kantorow puis Pinchas Zukerman, il donne son premier récital à 9 ans et fait ses débuts au Carnegie Hall en 2004. Depuis, il se produit en soliste et en chambriste aux côtés de Pinchas Zukerman, Yefim Bronfman, Frank Braley, Nicholas Angelich, Gérard Caussé ou Myung-Whun Chung, et se révèle dans les grands festivals : La Roque d’Anthéron, Menton, Colmar, Lugano, Salzbourg, Rheingau, Festival Enescu de Bucarest, Amsterdam.
Premier violon du Quatuor Modigliani, on l’entend dans les salles les plus prestigieuses : Philharmonie de Paris, Elbphilharmonie de Hambourg, Konzerthaus de Berlin, Konzerthaus de Vienne, Philharmonie de Bilbao, Prinzregententheater de Munich.
Avec le Quatuor Modigliani, il assume par ailleurs la direction artistique du Festival de Saint-Paul-de-Vence et, depuis 2020, du Concours international de quatuors à cordes de Bordeaux.
Passionné par le répertoire orchestral, il collabore avec des cheffes et chefs tels que Myung-Whun Chung, Gustavo Dudamel, Esa-Pekka Salonen ou Tugan Sokhiev, et dirige tout en jouant en soliste avec, entre autres, le Philharmonique de Radio France, le Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre de la Radio espagnole, l’Orchestre symphonique de Navarre, l’Orchestre symphonique d’Aalborg.
Paru récemment et consacré aux sonates de Brahms, son dernier enregistrement a reçu l’éloge unanime de la critique internationale ainsi que les plus hautes distinctions de Diapason, Classica et Télérama. Sa discographie reflète la diversité de ses horizons musicaux : œuvres concertantes d’Ysaÿe, trios de Brahms et de nombreux enregistrements en quatuor, dont l’intégrale des quatuors de Schubert parue chez Mirare en 2022.
Amaury Coeytaux joue un violon Stradivarius de 1715.
→ Site d'Amaury Coeytaux
Née à Paris, l’altiste Noémie Bialobroda se produit dans le monde entier sur des scènes telles que le Wigmore Hall (Londres), le Victoria Hall (Genève), le Musée de Tel-Aviv, le « Concertgebow » de Rotterdam, la Salle Gaveau, la Philharmonie de Paris, le Théâtre d’Aix-en-Provence et l’Alte Oper de Francfort.
Depuis 2014, elle est l’altiste du Quatuor Aviv, avec lequel elle mène une carrière internationale. En 2021, paraît chez le label Aparté un enregistrement consacré aux deux derniers quatuors de Franz Schubert, unanimement salué par la presse internationale.
Pédagogue engagée, elle est professeure et coordinatrice de la musique de chambre à la Haute école de musique de Genève. Elle enseigne également l’alto au CNSMD de Lyon.
Impliquée dans la création et l’interprétation de la musique contemporaine, Noémie entretient des liens privilégiés avec les actrices et acteurs de ce répertoire : elle collabore régulièrement avec l’Ensemble Modern (Francfort), l’Ensemble Contrechamps (Genève) et l’IRCAM (Paris). Elle y crée deux œuvres pour alto et électronique qui lui sont dédiées : Caprice de Keïta Matsumiya et Drifting [mirages…] de Pierre Stordeur.
En 2020, aux côtés du violoniste Sergey Ostrovsky, elle fonde et assure la direction artistique de la Geneva International String Academy, offrant à de jeunes musiciennes et musiciens prometteurs l’opportunité d’étudier et de jouer, le temps d’un été, avec des artistes accomplis.
Noémie Bialobroda s’est formée auprès de Nobuko Imai à la HEM, avant de poursuivre en 3ᵉ cycle supérieur dans la classe de Jean Sulem au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.
Elle joue un alto de Carlo Giuseppe Testore et un archet de Benoît Rolland.
David Pia a grandi à Bâle et a étudié avec Antonio Meneses à l'Université de musique de Bâle et avec Clemens Hagen à l'Université Mozarteum de Salzbourg. Au cours de ses études, il a été violoncelliste solo dans l'Orchestre des Jeunes Gustav Mahler et a travaillé avec des chefs d'orchestre tels que Claudio Abbado, Herbert Blomstedt et Philippe Jordan. En 2006, il devient membre de l'Académie Karajan de l'Orchestre philharmonique de Berlin, décide cependant d’accepter le poste de violoncelliste solo de l'Orchestre de la radio de Munich. Un an plus tard, il est lauréat du Concours international Tchaïkovski de Moscou, où il reçoit également le prix de la meilleure interprétation de l'œuvre commandée.
En 2010, David Pia assiste son ancien professeur Antonio Meneses à la Haute école des arts de Berne et dispense parallèlement des masterclasses à la Kronberg Academy, à la Haute école de musique de Fribourg-en-Brisgau et dans divers festivals du monde entier.
En 2012, une tournée de concerts avec la violoniste Sarah Chang et le Moscow Virtuosi Chamber Orchestra le conduit dans les plus grandes salles de concert de Suisse. Il a donné des concerts en tant que soliste, entre autres, avec l'Orchestre symphonique de Bâle, l'Orchestre symphonique de Berne, la Camerata de Lausanne, la Philharmonie d'Essen et l'Orchestre symphonique de Munich.
En duo avec Bobby McFerrin, il s'est produit avec l'Orchestre de la radio de Munich, avec Young Artists in Concert à Davos, mais également au Septembre musical à Montreux, au Ravinia Festival et à Chamber Music Connects the World à Kronberg. Parmi ses partenaires figurent également Kit Armstrong, Daishin Kashimoto, Menahem Pressler et Antoine Tamestit.
L'ambassade de Suisse à Londres a décerné à David Pia le Swiss Ambassador's Award en 2015, à la suite duquel il a entamé une tournée de concerts au Royaume-Uni et s’est produit au célèbre Wigmore Hall de Londres. David Pia occupe le poste de premier violoncelliste solo du Staatstheater am Gärtnerplatz de Munich depuis 2016 et, depuis 2022, il occupe le même poste au sein de l’Orchestre symphonique de Berne. Il a été nommé professeur à la Haute école de musique de Genève en 2018.
En plus du célèbre violoncelle Stradivari « De Kermadec-Bläss » de 1698, David Pia joue un violoncelle de Giovanni Grancino de 1697. Tradition et vision se rejoignent chez David Pia : il fait le lien entre la vénération pour son grand-père, Karl Richter, le légendaire chef d'orchestre et organiste munichois spécialiste de Bach, et un avenir ouvert sur tous les possibles. Pour lui, il est essentiel d’élargir le répertoire familier par l'ajout de pièces intéressantes sans jamais perdre de vue l’aventure de l’inconnu.
Née en 2000, Apolline Gruffel débute le violon à l’âge de 7 ans au Conservatoire Populaire Musique, Danse et Théâtre à Genève dans la classe de Raya Raytcheva. L’année qui suit son certificat, elle est admise en Bachelor à la Musik Akademie von Basel dans la classe de Raphaël Oleg, avec qui elle étudie une année.
Durant son parcours, Apolline a eu l’opportunité de se former à l'orchestre symphonique au sein du Verbier Festival Junior Orchestra en 2019 et du Schweizer Jugend Sinfonie Orchester de 2019 à 2024.
Par ailleurs passionnée par la musique de chambre, elle joue depuis 2012 en formation quatuor à cordes, non seulement au violon mais aussi à l'alto, et continue actuellement à se perfectionner sur les deux instruments.
Sur son chemin musical, elle a pu bénéficier des précieux conseils de violonistes renommé.e.s tels que, Raphaël Oleg, Gyula Stuller (HEMU), Nurit Stark (HEM), Stéphanie-Marie Degand (CNSMDP) et Anna Gebert (ZHDK), ainsi que des Quatuors Sine Nomine, Terpsycordes et Belcea.
Apolline a repris son Bachelor en 2023 dans la classe de Patrick Genet à la Haute école de musique de Genève et achèvera cette formation cette année dans la classe d’Amaury Coeytaux.
Elle se produit depuis en concert avec de nombreux orchestres en Suisse, en quatuor à cordes, principalement avec le quatuor Drémise fondé en 2025, et en formation sonate.
Pierre a commencé le violon à l’âge de 6 ans au Conservatoire Régional de Nancy dans la classe de Véronique Dominger, puis dans celle de Laurent Causse.
En 2020, il poursuit ses études au Conservatoire Régional de Boulogne Billancourt, puis en 2022 au Pôle supérieur de Musique et de Danse de Paris avec Nathalie Chabot et Stéphanie Paulet.
Il étudie actuellement à la Haute École de musique de Genève dans la classe de Sasha Rozhdestvensky.
Durant ses études, Pierre a joué sous la baguette de plusieurs grands chefs d’orchestres tels que Michael Schonwant, Jean Christophe Spinozi, Guillaume Tourniaire, Simon Proust, John Axelrod, Johannes Schlepfer, etc. Il a également eu la chance de jouer dans différents orchestres tels que l’Orchestre Français des jeunes, l’Opéra National de Lorraine, l’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes, l’Ensemble Matheus, l’Orchestre du printemps, l’Orchestre du nouveau Monde, etc.
Il se produit dans des salles prestigieuses tel que la Philharmonie de Paris, Opéra de Lorraine, Tonhalle de Zurich, Victoria Hall de Genève, Casino KonzertSaal de Bern, etc.
Co-fondateur de l’Ensemble Antarès, Pierre y explore un large répertoire, en se produisant dans des formations variées allant de la sonate à l’orchestre symphonique.
Il a pu recevoir les précieux conseils de Xavier Gagnepain, Lorenzo Coppola, Raphaël Merlin, Diana Ketler, Anne Mercier, Marie Charvet et des quatuors Ysaye, Belcea, et Mosaïque. Il étudie actuellement la musique de chambre à la Haute école de musique de Genève dans la classe de Noémie Bialobroda.
Pierre a reçu plusieurs prix et distinctions auprès de la Fondation de France, la Fondation Daisy de Saugy et le Lions Club de Nancy.
L’altiste genevois Syméon Newell a débuté sa formation musicale dès l’âge de quatre ans auprès de Laurent Rochat au Conservatoire de Musique de Genève, avant d’intégrer la classe de Máté Szücs à la Haute École de Musique de Genève. Pendant ses études, Syméon participe à divers concours, notamment le Concours Suisse pour la Jeunesse qu’il remportera deux fois avec son quatuor à cordes. Il collabore également avec plusieurs orchestres pour jouer en soliste à Genève, à Nyon ou encore à Belfort dans le cadre du Festival International de Musique Universitaire. Au sein de la HEM, son sextuor remporte le prix Chaponnière en 2021 décerné à « un ensemble de musique de chambre particulièrement brillant ».
Passionné de musique de chambre, Syméon Newell fait du quatuor depuis ses débuts au Conservatoire et varie les formations afin de partager son amour de la musique avec ses camarades. Il a eu la chance de bénéficier entre autres des précieux conseils de Noémie Bialobroda, Luc-Marie Aguera, Yovan Markovitch ou encore Matthias Buccholz et Pauline Sachse.