Tutti concerti

Ateliers solistes

Tout au long de l’année, l’Orchestre-atelier de la HEM offre aux étudiant-e-s en direction d’orchestre un espace d’expérimentation unique. Ce concert en dévoile les coulisses : véritable laboratoire artistique, il propose au public de rencontrer de jeunes solistes sélectionné-e-s lors d’auditions internes.

Pour nos cheffes et chefs en formation, le défi est majeur : diriger un concerto requiert une précision constante et une grande souplesse pour maintenir l’équilibre subtil entre soliste et orchestre. Garants et garantes de l’unité musicale, ils et elles doivent à la fois s’effacer et tenir l’ensemble, favoriser une écoute mutuelle sans jamais imposer leur présence.

WOLFGANT AMADEUS MOZART
Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur, K. 297b

CAMILLE SAINT-SAENS
Concerto pour piano n°2 en sol mineur, op. 22

FELIX MENDELSSOHN
Concerto pour violon en mi mineur, op. 64

Solistes (étudiant-e-s de la HEM) 
Fidel Fernandez Moraleja (hautbois), 
Quentin Chartier (clarinette), Mariano Bocini (basson), Roger-Arnaut Castéret (cor), Yuqian Chen (violon), Ionah Maiatsky (piano)

Direction (étudiants de la classe de direction d’orchestre de la HEM)
Masahiro Sagayama, Léo Hunt, Gonzalo Alarcon-Burriel

Orchestre-atelier de la HEM

Wolfgang Amadeus Mozart — Symphonie concertante

pour hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur, K. 297b

Dans la Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur, K. 297b, Mozart transforme l’orchestre classique en véritable plateau de théâtre, où quatre vents solistes deviennent des personnages à part entière. Dès les premières mesures, la tonalité de mi bémol majeur installe un climat chaleureux qui épouse naturellement le grain du hautbois, la souplesse de la clarinette, la noblesse du cor et la profondeur du basson. Cette œuvre s’inscrit dans la vogue des symphonies concertantes des années 1770–1780, genres hybrides entre concerto et symphonie qui permettaient aux virtuoses de briller tout en préservant l’architecture symphonique. Le premier mouvement joue avec les codes de l’ouverture d’opéra : gestes affirmés, traits incisifs, réponses en écho entre les quatre solistes et le tutti, comme une conversation brillante et parfaitement réglée. Au centre, le mouvement lent déploie une cantilène presque vocale : Mozart y confie tour à tour la ligne principale à chaque instrument, tissant un quatuor intimiste suspendu au-dessus du tapis orchestral. Les timbres se mêlent, se séparent, se rejoignent, dans une écriture d’une clarté exemplaire qui laisse à chacun un espace de respiration. Le Finale, plus libre et virtuose, reprend l’énergie de la musique de divertissement tout en la tirant vers une forme plus ambitieuse : les échanges se densifient, les dialogues deviennent joutes, et l’orchestre commente, relance, encadre. On y reconnaît l’art mozartien de la conversation galante transposé dans le langage instrumental : répliques ciselées, phrasés chantants, équilibre millimétré entre lumière et profondeur.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791) appartient à la pleine époque du classicisme viennois, au tournant des Lumières et à l’aube du romantisme. Formé très tôt comme enfant prodige, il parcourt l’Europe, assimile les styles italiens, français et germaniques pour en faire une langue personnelle immédiatement reconnaissable. Sa production embrasse tous les genres – opéra, symphonie, musique sacrée, musique de chambre, concerto – avec un sens inouï du drame et de la ligne chantante. Mort à 35 ans à Vienne, il laisse un catalogue d’une densité et d’une diversité exceptionnelles. Aujourd’hui encore, son œuvre demeure un repère incontournable pour les interprètes comme pour les auditrices et auditeurs.

Camille Saint-Saëns — Concerto pour piano

en sol mineur, op. 22

Dans le Concerto pour piano n° 2 en sol mineur, op. 22, Saint-Saëns renverse les codes du concerto romantique : le premier mouvement s’ouvre comme une improvisation d’orgue, avec le piano seul, grave et solennel, face au silence de l’orchestre. Quand le tutti entre enfin, le monologue devient drame symphonique : contrastes tranchés, ruptures de dynamique, dialogue serré entre la masse orchestrale et un piano à la fois brillant et architecte du discours. La virtuosité, omniprésente, reste toujours contrôlée, au service d’une forme claire où chaque épisode a sa place, comme dans une scène bien construite de théâtre musical.
Au centre, l’Andante sostenuto installe un climat de nocturne à la française, entre Mendelssohn et Chopin : ligne chantante et souple au piano, réponses délicates des bois, transparence des cordes en demi-teintes. L’émotion y est contenue, jamais débordante, portée par une élégance de phrasé typiquement saint-saënsienne. Puis le Finale explose en une danse effrénée, proche de la saltarelle italienne, où le sol mineur se transforme en danse virtuose quasi diabolique : gammes étincelantes, arpèges en volée, octaves fulgurantes, tandis que l’orchestre relance sans cesse l’élan rythmique. Ce tourbillon, pourtant, reste d’une lisibilité exemplaire : thèmes nets, plans sonores fluides, équilibre constant entre brillance spectaculaire et rigueur classique. De la gravité initiale à l’ivresse finale, le concerto trace ainsi un véritable récit en trois actes, faisant du piano non pas une simple vedette, mais un narrateur qui entraîne l’orchestre et le public dans un parcours dramatique parfaitement maîtrisé.

Camille Saint-Saëns (1835–1921) traverse tout le long XIXe siècle et entre dans le XXe, du Paris romantique à l’après-Grande Guerre. Pianiste et organiste prodige, compositeur, pédagogue et critique, il défend un classicisme français moderne, fondé sur la clarté de la forme et l’élégance de la ligne. Sa production immense couvre l’opéra, la musique symphonique, le concerto, la musique de chambre, les pages pour orgue et une œuvre pianistique foisonnante. Figure centrale de la vie musicale parisienne, il milite pour les grandes formes tout en restant ancré dans la tradition française. Ses concertos, ses poèmes symphoniques et des œuvres comme Le Carnaval des animaux ou la Symphonie n° 3 avec orgue continuent de séduire par une virtuosité lumineuse et parfaitement lisible.

Felix Mendelssohn — Concerto pour violon

en mi mineur, op. 64

Dans le Concerto pour violon en mi mineur, op. 64, Mendelssohn réinvente le modèle du concerto romantique en faisant entrer d’emblée le violon solo, sans traditionnelle introduction orchestrale. D’un seul geste, le discours est lancé : une grande phrase en arche, à la fois lyrique et tendue, qui installe ce mélange de clarté formelle et d’émotion brûlante typique du compositeur. Le premier mouvement reste ancré dans une forme-sonate très maîtrisée, mais Mendelssohn l’articule en un flux continu, sans ruptures nettes entre exposition, développement et réexposition. La célèbre cadence, entièrement notée dans la partition (probablement élaborée de près avec son ami le violoniste Ferdinand David), est intégrée au cœur même de la forme, avant la récapitulation, ce qui renforce l’impression de récit ininterrompu. L’orchestre n’est jamais simple accompagnateur : les bois dialoguent avec le violon, reprennent ses motifs, commentent le discours avec une finesse de musique de chambre élargie.
Sans interruption, un pont discret conduit vers l’Andante central, en mode majeur, où le violon déploie une ligne simple et recueillie, proche des Lieder ohne Worte, soutenue par des harmonies souples et une texture orchestrale transparente. Cette page d’un lyrisme contenu, presque intérieur, fait respirer le temps et installe un climat de confiance entre soliste, orchestre, auditrices et auditeurs. Là encore, aucune virtuosité gratuite : chaque ornement prolonge la phrase, chaque inflexion reste au service du chant. Le Finale surgit Scherzando, en éclat de lumière : un mouvement vif, enjoué, quasi féerique, dont les traits rapides et les rythmes bondissants rappellent le monde du Songe d’une nuit d’été. Le violon y court, danse, rebondit, mais toujours dans un cadre formel parfaitement lisible. Entre tension dramatique, cantabile méditatif et jubilation finale, ce concerto emblématique condense l’art de Mendelssohn : virtuosité élégante, architecture limpide et poésie orchestrale immédiatement accessible.

Felix Mendelssohn (1809–1847) appartient à la première génération du romantisme, à la charnière entre héritage classique et nouveaux élans du XIXe siècle. Enfant prodige, souvent comparé à Mozart, il compose très tôt des œuvres majeures, comme l’ouverture du Songe d’une nuit d’été, tout en maîtrisant parfaitement les formes héritées de Haydn et Beethoven. Chef d’orchestre et organisateur, il joue un rôle central à Leipzig, notamment à la tête du Gewandhaus, et contribue à redécouvrir la musique de Bach avec la résurrection de La Passion selon Saint-Matthieu. Son catalogue couvre la symphonie, l’oratorio, la musique de chambre, le piano et le concerto, avec une signature faite de clarté, d’élégance et de couleur poétique. Aujourd’hui, ses concertos, ses symphonies et ses pages chorales restent des piliers du répertoire, appréciés pour leur équilibre entre intensité romantique et lisibilité classique.

 

Masahiro Sagayama — chef d'orchestre

Né en 1998 au Japon, Masahiro Sagayama est actuellement étudiant en master de direction d’orchestre à la Haute école de musique de Genève. Il a auparavant étudié à l’École Normale de Musique de Paris puis au Conservatoire royal de Liège, tous deux avec les plus hautes distinctions en direction d’orchestre.
Il a dirigé des orchestres dans dix pays, notamment l’Orchestre de l’Opéra de Massy, le Bucharest Symphony Orchestra et le Thessaloniki City Symphony Orchestra.
Lauréat du 2ᵉ prix du LWI International Conducting Competition (2024), il a également été demi-finaliste des concours de Cascais et du concours italien Alceo Galliera.
Ses principaux professeurs sont Laurent Gay, David Reiland, Julien Masmondet et Dominique Rouits, et il a suivi des masterclasses avec Kazuki Yamada, Christian Arming, Louis Langrée et Jorma Panula.

Léo Hunt — chef d'orchestre

Né à Genève, Léo Hunt étudie la direction d’orchestre à la Haute école de musique de Genève auprès de Laurent Gay. Il a notamment participé à des masterclasses internationales avec Nicolas Pasquet en Bulgarie et Christoph Mathias Mueller en Chine.
Initialement formé comme pianiste et comme compositeur, son parcours l’a conduit naturellement vers la direction d’orchestre, à laquelle il se consacre désormais pleinement.

Gonzalo Alarcon-Burriel — chef d'orchestre

Né en 2001, Gonzalo Alarcón Burriel a obtenu le prix extraordinaire de direction au Conservatoire supérieur de Valence. Il poursuit actuellement son master en direction d’orchestre spécialisée à la Haute école de musique de Genève, dans la classe de Laurent Gay. Chef titulaire de l’Orchestre de l’Université de Genève (2025/26), il a enrichi son parcours auprès de maîtres tels que T. Netopil ou G. Neuhold et a dirigé des productions lyriques (La finta giardiniera, Die Fledermaus) ainsi que des formations symphoniques internationales.

Fidel Fernandez Moraleja — hautbois

Né à Cuenca, en Espagne, Fidel Fernández a manifesté dès son plus jeune âge une grande attirance pour la musique classique, commençant sa formation à l’âge de huit ans dans les spécialités de hautbois et de percussion. Il poursuit ses études au conservatoire de sa ville natale, où il obtient les plus hautes distinctions en hautbois et remporte le Concours des Jeunes Interprètes “Ciudad de Cuenca” à l’âge de seize ans.Il poursuit ensuite sa formation au Conservatoire Supérieur de Valence, puis à la prestigieuse École Supérieure de Musique Reine Sofía de Madrid, où il étudie avec les maîtres Hansjörg Schellenberger et Víctor Manuel Anchel. En 2024, il reçoit le Prix de l’Étudiant le plus remarquable de cette institution, remis par Sa Majesté la Reine Sofía d’Espagne.
Actuellement, il poursuit un master à la Haute École de Musique de Genève, sous la direction du hautboïste Alexei Ogrintchouk, et a également suivi des cours magistraux auprès de grands interprètes tels que Ramón Ortega, Jacques Tys et Heinz Holliger.
Dans le domaine orchestral, Fidel Fernández est hautbois solo de la Joven Orquesta Nacional de España et a collaboré avec d’importantes formations telles que l’Orchestre du Teatro Real de Madrid, l’Orchestre national d’Espagne, l’Orchestre de chambre de Genève et l’Orchestre de la Suisse Romande, dont il a été académiste la saison précédente.
Sa carrière l’a conduit à se produire dans certaines des plus grandes salles du monde, comme le Konzerthaus de Berlin ou le Carnegie Hall de New York, ainsi que dans de nombreux pays, parmi lesquels les États-Unis, le Chili, l’Allemagne et la France.

Quentin Chartier — clarinette

Quentin Chartier commence la clarinette à Paris auprès de Florent Pujuila, Jérôme Voisin, Renaud Desbazeille et Manuel Metzger. Lauréat du Concours international d’Amiens (2e prix en 2018 et 2020) et du Concours de Hosingen (3e prix en 2025), il se produit en soliste et en musique de chambre à Paris, Rome, Genève et Lisbonne.
Il étudie actuellement à la Haute École de Musique de Genève auprès de Romain Guyot et reçoit le Prix Cardinaux pour son Bachelor.
Il enregistre Trois poèmes de Mallarmé de Ravel pour le label Aparté avec François-Xavier Poizat et le Quatuor Voce.
Depuis 2024, il est membre de l’Ensemble symphonique de Genève et cofondateur du festival Les Musicimes.

Mariano Bocini — basson

Mariano Bocini obtient son diplôme de Bachelor en 2021 à l’École de Musique de Fiesole, où il étudie avec le Maestro Andrea Zucco.
Il poursuit actuellement ses études à la Haute École de Musique de Genève (HEM), dans le Master d’interprétation musicale – orientation orchestre, avec le Maestro Afonso Venturieri.
Il a joué au sein de nombreuses institutions musicales, notamment l’OSR et l’orchestre du Teatro del Maggio Musicale Fiorentino et, en 2023, a gagné l’audition de premier basson de l’Orchestra Giovanile Luigi Cherubini dirigée par le maestro Riccardo Muti.

Roger-Arnaut Castéret — cor

Roger-Arnaut Casteret est un jeune corniste originaire du sud de la France. Actuellement en 1re année de master à la Haute école de musique de Genève dans la classe de Milena Viotti.
Il a auparavant étudié au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, où il a construit les bases de son parcours musical.
Il se produit régulièrement dans divers orchestres en Suisse, amateurs ou professionnels, comme à l’Orchestre de chambre de Genève, et nourrit un fort intérêt pour le travail en ensemble, aussi bien en orchestre qu’en musique de chambre.
Curieux et investi, il développe une approche musicale alliant rigueur, sensibilité et engagement artistique.

Yuqian Chen — violon

Étudiante en programme d'échange de master, placée sous la direction de Pierre Fouchenneret et d'Aline Champion. Admise sur recommandation en master au Conservatoire de musique de Shanghai dans la classe du professeur Mengla Huang, elle y a reçu la plus haute distinction de l'établissement.
Ancienne assistante du violon solo de l'Orchestre du Conservatoire de Shanghai, elle s'est produite dans de nombreux festivals de musique. Récemment, elle a remporté un vif succès en occupant le poste de musicienne principale au sein de l'Orchestre des Jeunes d'Asie 2025.

Ionah Maiatsky — piano

Né en 2001, Ionah Maiatsky, pianiste franco-russe, s’affirme comme l’un des jeunes pianistes les plus sensibles de sa génération. Lauréat de plusieurs concours internationaux, il remporte en 2021 le premier prix du concours Albert Roussel à Paris, puis en 2022 le deuxième prix ainsi que les prix spéciaux de La Belle Saison et de l’Académie de Villecroze au Concours International de Musique de Chambre de Lyon avec le violoncelliste Paul-Marie Kuzma. En 2023, il reçoit le Grand Prix de l’Académie Ravel à Saint-Jean-de-Luz, avant d’obtenir en 2024 le troisième prix du concours Pierre Barbizet à Marseille.

En 2025, il publie son premier album, Ermitage, enregistré avec Paul-Marie Kuzma pour le label Scala Music, autour d’un programme franco-slave. Durant la saison 2024–2025, il se produit en récital et en musique de chambre lors de tournées en France (Salle Cortot, Théâtre des Bouffes-du-Nord, La Roque d’Anthéron), en Inde et aux États-Unis. Il conçoit également, aux côtés de la mezzo-soprano Sofia Anisimova, le spectacle L’Invitation au voyage.

Orchestre atelier

Formé d’étudiant-e-s de l’institution, l’Orchestre atelier est une phalange à géométrie variable faisant partie intégrante de l’offre que propose la HEM en matière de pratiques collectives.
Véritable laboratoire, il permet aux étudiant-e-s de la classe de direction d’orchestre d’appréhender en conditions réelles leur discipline, à raison d’une session de deux jours par mois en moyenne, en complément de leurs cours à la table et de ceux avec piano.
Dans un esprit de saine émulation, les sessions de l’orchestre atelier permettent aux musiciennes et musiciens d’aborder des œuvres centrales du répertoire de l’époque classique à la musique d’aujourd’hui, sous la conduite de jeunes cheffes et chefs et la supervision de Laurent Gay, professeur de direction d’orchestre.
Ces sessions sont aussi l’occasion, plusieurs fois par année, de permettre à des étudiant-e-s de l’institution de faire leurs premiers pas comme solistes avec orchestre.
Cette formation est également mobilisée pour les cours d’éléments de direction à l’usage des cheffes et chefs de chœur, des étudiant-e-s en maestro al cembalo et des compositrices et compositeurs qui peuvent ainsi s’initier à la direction d’orchestre dans des conditions extrêmement concrètes.
La richesse et ce qui fait le succès de l’orchestre atelier depuis de nombreuses années, c’est que tous les participant-e-s, qu’ils ou elles soient cheffes et chefs, musiciennes et musiciens ou solistes, sont plongé-e-s, au cours de ces sessions, dans la réalité de ce que sera leur vie professionnelle et développent ainsi leur employabilité.

Distribution

Chefs d’orchestre 
Mozart | Masahiro Sagayama
Saint-Saëns | Léo Hunt
Mendelssohn | Gonzalo Alarcon-Burriel

Solistes
Violon | Yuqian Chen
Piano | Ionah Maiatsky
Hautbois  | Fidel Fernandez Moraleja
Clarinette | Quentin Chartier
Basson | Mariano Bocini
Cor | Roger-Arnaut Casteret

Flûte | Tomás Pereira Celeste, Agathe Aspord Bugnon
Hautbois | Varvara Petrova, Liske Herbots
Clarinette | Manuel David Freitas Dias, Yonathan Navia
Basson | María Alonso Medina, Thomas Ernst
Cor | Samuel Marques, Hanlin Li
Trompette | Charlotte Nubel, Enzo Davoli
Timbales | Paul Muthig
Violon I | Mélissa Daudin, Chloé Thévenin, Elizaveta Cibotaru, Maeli Océane Palayer,  
Louis Anthoine Paul Manel, Eva Fantini, Géraldine-Sophie Zimmermann, Leyla Duru, Elise Persiaux, Ombeline Long
Violon II | Maud Muller, Elise Lallemand, Iryna Borysova, Cori Valencia Abarca, Enrique Castillo, Olivia Capelli, Nicolas Poncelet, Lara Nègre
Alto | Gatien Leray, Gabriel Canneva, Ana La Salete Ferreira Vaz, Elvira Martinez, Syméon Newell, Sora Luise Ritzmann, Metelyn Curtis
Violoncelle | Ondine-Iris Leroy, Mathilde Dujour, Louise Remy, Aïlen Briatico, Daria Simakhina
Contrebasse | Alexandrine Rouillé, Alexane Le Peltier, Jorge Alberto López Pérez