Liens rhétoriques entre la musique ancienne et l'interprétation musicale contemporaine

Responsable(s)


Équipe


Partenaires

Christophe Brenner, Conservatorio della Svizzera italiana

Date de début: 2021


Présentation du projet

Depuis la Renaissance, les compositeurs, les interprètes et ceux qui s’expriment en public ont fait appel à divers aspects de la vaste discipline classique de la rhétorique pour éclairer leurs choix créatifs et performatifs. Les armes de persuasion d'un compositeur comprenaient à la fois des figures de composition (Figuren) et des outils musicaux structurels, qui pouvaient être utilisés pour imiter un discours expressif pour formaliser et améliorer un argument musical persuasif. Un ensemble important d’écrits théoriques du XVIe à la fin du XVIIIe siècle abordent les ingrédients de cette boîte à outils convaincante et la littérature secondaire récente a mis en évidence un regain d’intérêt pour l’application de ces écrits à la musique des périodes contemporaines. Cependant, à ce jour, aucune étude n'a envisagé l'application de ces liens compositionnels-rhétoriques à la musique occidentale contemporaine, ni l'application des écrits historiques sur l'actio du chanteur à l'interprétation du répertoire contemporain. Cette étude tourne son regard vers une telle question. En examinant les œuvres de Sofia Gubaidulina, György Kurtág et Georges Aperghis, cette étude vise à générer de nouvelles perspectives sur l'artillerie rhétorique à la disposition du créateur contemporain, ainsi que sur la pertinence et l'efficacité des armes historiques de communication persuasive pour l'interprétation d'œuvres contemporaines.