Psychanalyse et Musique

Journées scientifiques de la Société Suisse de Psychanalyse

Il arrive qu’un psychanalyste se penche sur les souffrances d’un compositeur ou d’un musicien. A commencer par Freud qui, en dépit de son insensibilité avouée à la musique, interpréta en 1910 celles de Gustave Mahler lors d’une promenade à Leyde aux Pays-Bas. La psychanalyse a certes pu libérer plus d’un musicien de ses troubles psychiques mais dans quelle mesure la musique peut-elle en retour informer la psychanalyse? Ces deux domaines a priori étrangers l’un à l’autre ont pourtant en commun l’immatérialité du jeu et l’élasticité du temps délimité par un début et une fin, que ce soit des sons en musique ou du setting en analyse. Au-delà d’autres éléments qui font pont entre ces deux disciplines, comme le rythme, l’écoute, l’interprétation ou le silence, il existe une tension créative qui sous-tend un discours fait de notes ou de mots tout en ménageant un accès sensible au corps ému qui les origine. Est-ce que la musique pourrait inspirer l’analyste à entendre la musicalité de ses analysants, quand bien même assourdie par des mécanismes défensifs ?

Intervenant-e-s

Brenno Boccadoro:
Professeur honoraire de musicologie - UNIGE, pianiste du The Fats Boys Ragtime & Jazz Band

Christophe Ferveur:
Membre SPP, professeur de chant lyrique de l’Association Française des Professeurs de Chant

Bernard Golse:
Professeur émérite de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université Paris Cité, Membre de l’APF

Christine Kupferschmied:
Psychothérapeute et psychanalyste; Membre ordinaire SPPsa, Présidente du Freud Zentrum Bern