Musique soie et bambou de la Chine du Sud

Cette formation propose une excursion dans le monde complexe et raffiné de la musique dite de « Soie et bambou » qui jouit d’une grande popularité dans la région du sud du fleuve Yangtze. Ouvert aux musicien-ne-s disposant déjà d’une formation instrumentale préalable (vents, cordes, percussions, etc.), elle propose aussi à ceux et celles qui le souhaitent de s’initier à la pratique d’un instrument traditionnel chinois. Le travail collectif met en lumière le jeu en hétérophonie, les interactions au sein de l’ensemble et l’improvisation ornementée.

Objectifs

  • Interpréter des pièces issues des répertoires vocaux et instrumentaux de la Chine du Sud, en développant une écoute attentive à la richesse mélodique et aux modes d’interprétation ;
  • Participer à un ensemble dans le format propre aux musiques de soie et bambou, en intégrant les logiques d’hétérophonie, de dialogue et de variation collective ;
  • Explorer les techniques expressives et les formes d’improvisation ornementée caractéristiques de ces pratiques musicales, en adaptant son jeu aux nuances stylistiques ;
  • Reproduire des pièces apprises par transmission orale, tout en s’appuyant ponctuellement sur une notation chiffrée chinoise ;
  • Situer les musiques de soie et bambou dans leurs contextes culturels, géographiques et sociaux ;
  • Réfléchir à sa posture de musicien-ne dans un environnement interculturel, interroger ses repères d’apprentissage et ses habitudes d’interprétation.
Public cible

Ouvert à toutes et tous avec une pratique (amateure ou professionnelle) d’un instrument de musique européen (vents, cordes, percussions, etc.) et la volonté de découvrir la pratique d’un instrument traditionnel chinois ressemblant.

Intervenant-e-s

Patrik Dasen est diplômé en ethnomusicologie de l'Université Paris X Nanterre (Maitrise, 1999) et de l'Université de Nice Sophia-Antipolis (Master 2, 2009) où il à également complété (mars 2020) une thèse de doctorat sur les facteurs de cornemuse en Irlande sous la direction du Prof. Luc Charles-Dominique. Ses domaines de recherche s'orientent autour des processus de transmission et de patrimonialisation des traditions musicales. Il a travaillé pendant dix ans aux Ateliers d'ethnomusicologie de Genève en tant que responsable des activités pédagogiques et des relations publiques. Il a également mené, avec une petite équipe, la campagne de catalogage et de numérisation des Archives Internationales de Musique Populaire (AIMP, 2005-2011) de Constantin Brailoiu, aujourd’hui consultables au Musée d'ethnographie de Genève. Chargé d’enseignement à la HEM, il intervient dans différents cours pratiques et ateliers de recherche Master en lien avec l’ethnomusicologie, l’histoire des musiques actuelles et la facture d’instruments.

 

Spécialiste de la musique traditionnelle chinoise, Ling Ling Yu commence la musique à huit ans avec le violon, l’erhu et le pipa. Très tôt remarquée par la presse et la télévision chinoises, elle entre à 13 ans au Conservatoire Central de Musique de Beijing, puis obtient un Bachelor au Conservatoire de Musique de Chine. Elle commence ensuite à enseigner à l’Université Tsinghua de Pékin. Lauréate du concours national de musique traditionnelle chinoise à 25 ans, elle se forme auprès de maîtres reconnus tels que Dehai Liu, Jieli Luo, Fandi Wang. Sa technique précise et expressive, empreinte de raffinement, traduit une esthétique profondément ancrée dans la philosophie du Yin et du Yang. Installée en Suisse depuis 1998, elle élargit son champ artistique en étudiant l’harmonie et l’orchestration à la HEM et développe un parcours à la croisée des traditions chinoises et occidentales, de la musique ancienne à des œuvres contemporaines. Nommée en 2016 pour le Grand Prix suisse de musique et membre de l’Association Suisse des Musiciens, elle poursuit aujourd’hui une double activité de concertiste et de pédagogue.

Attestation

Une attestation de participation est délivrée à la fin de la formation.

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