Réserves du Musée Ariana, Genève, 2022
© Pierre Leguillon
Réserves du Musée Ariana, Genève, 2022
© Pierre Leguillon
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Zone grise de l’original (des bifaces aux NFT)

Octobre 2022 - Mars 2024

Le projet de recherche-création Zone grise de l’original (des bifaces aux NFT), dirigé par l’artiste Pierre Leguillon, chargé de cours a la HEAD – Geneve (HES-SO), articule entre elles plus d’une douzaine de contributions variées (expositions, conférences, projections, rencontres, ateliers, etc.) dans plusieurs institutions culturelles genevoises – mais aussi dans un café –, entre octobre 2023 et juin 2024. Elles peuvent se suivre comme un feuilleton ou une série.

Avec une équipe constituée entre autres d’artistes, d’historien·ne·x·s de l’art, d’un juriste et d’un préhistorien, nous proposons d’arpenter la « zone grise de l’original », soit un espace trouble qui s’est formé autour de la collection, de la conservation, de la restauration et de l’exposition des oeuvres d’art, au moins depuis le Moyen-Âge et apres les découvertes archéologiques du 19e siecle liées aux empires coloniaux. Nous avons mené un travail de terrain dans différents musées de Geneve, avec à l’esprit différents héritages récents : celui de l’Art moderne, celui de l’Art conceptuel des années 1970, et celui de qu’on appelle, depuis les années 1980, la « critique institutionnelle ».

Nous produisons des formes d’exposition sur mesure et des récits inédits, pour des oeuvres et des artefacts dont la particularité est, bien souvent, de ne pas pouvoir etre montrés au public car de nature douteuse. Nous remarquons que certaines conceptions non-occidentales de l’art, les technologies numériques (impression 3D, NFT, etc.), ou bien encore l’évolution du droit depuis l’invention de la photographie, peuvent nous permettre d’éclairer cette zone grise.

Autrement dit, comment peut-on déplacer ou redéfinir la conception institutionnelle de l’original et du faux en Occident, déja bien mise a mal depuis le début du 20e siècle, à l’heure ou les oeuvres circulent en premier lieu sous forme numérique, et toujours dans un contexte mondialisé, qu’il soit ou non artistique ? Enfin, s’il est de plus en plus difficile de nous repérer au milieu des deepfakes ou des productions de l’Intelligence Artificielle (IA), doit-on encore s’obstiner à fonder le commerce et la réception de l’art sur le postulat de l’originalité ?

Sauf mention contraire, l’accès à ces activités est gratuit. D’autres évenements pourront avoir lieu en 2024 et seront annoncés ultérieurement.

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