Projet Bon à savoir, rencontre Journée de la Misère
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Projet Lost and Found, visite à l'Ariana
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Projet Lost and Found, feuille de salle
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Projet Lost and Found, workshop
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Projet Lost and Found, vitrines d'exposition
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Projet Lost and Found, exposition, détail
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Projet Satellite, vernissage
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Projet Satellite, notes
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Projet Murs de Vernier, présentation du kit
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Projet Mon quartier, ton quartier, matinée de repérage
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Projet Mon quartier, ton quartier, une des photographies finales
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Projet Mon quartier, ton quartier, vernissage
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Projet Mon quartier, ton quartier, vernissage
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Projet Mon quartier, ton quartier, édition, double page
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Projet Bon à savoir, vernissage de l'édition
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Projet Bon à savoir, double page de l'édition
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Projets collectifs au long cours

Septembre 2015 - Juin 2016

Dès la rentrée 2015-2016, les étudiant-e-s des deux niveaux du Master TRANS – Art, éducation, engagement ont été impliqué-e-s dans la réalisation de projets collectifs aux Libellules. Ces projets ont ouvert des terrains d’expérimentation pour les pratiques artistiques socialement engagées discutées avec les différents enseignant-e-s et intervenant-e-s.

Les projets des étudiant-e-s de première année - Lost & Found, Satelllite, Murs de Vernier- se poursuivront l’année prochaine. Ceux des étudiante-s de deuxième année -Mon quartier, ton quartier, Bon à savoir- ont pris comme point de départ les expériences menées lors des premiers mois de la présence du Master aux Libellules début 2015.

La dimension autoréflexive a été centrale pour ces projets. Dans le cadre des enseignements de Marie-Avril Berthet, les étudiant-e-s ont notamment testé l’application de différentes méthodes d’observation et d’auto-analyse issues des sciences sociales à leurs “terrains”.

LOST & FOUND 
Équipe: Hugo Hemmi, Margret Gyda Johannsdottir, Carisa Mitchell (Master année 1). 
Partenariat: En partenariat avec la maison de quartier des Libellules (située à proximité de l’Édicule Art’Lib) et le Musée Ariana (musée suisse de la céramique du verre). Par le biais de la maison de quartier, Efrem Ukbagebriel, jeune habitant des Libellules, est engagé comme assistant technique et de deux autres jeunes, Rabi André et Madhi Akbari, se joignent à lui pour devenir médiateurs du projet au sein du Musée Ariana. 

Réflexion initiale: A partir de l’impulsion initiale donnée par l’équipe enseignante, le groupe entend développer un projet qui puisse impliquer de nombreux habitants des Libellules et ouvrir un échange avec des institutions culturelles genevoises. Il entend mettre en lumière la diversité des parcours de vie des habitants. Partant des compétences présentes au sein du groupe, la céramique est choisie comme médium pour la phase de production de la collaboration. 

Positionnement: Avec un projet baptisé Lost & Found, les étudiant-e-s utilisent le thème des objets perdus et trouvés comme une manière métaphorique d’aborder les histoires individuelles : qu’a-t-on perdu et qu’aimerait-on trouver dans notre vie ? Ils initient une collaboration avec la maison de quartier des Libellules afin d’entrer en contact avec leurs nombreux utilisateurs et de bénéficier de l’expertise de ses collaborateurs. Un partenariat est également mis en place avec le musée Ariana, avec la volonté de favoriser une circulation entre la pratique amateur de céramique des participants aux Libellules et l’expertise dans le domaine d’une institution genevoise. Le projet n’y est pas présenté comme une oeuvre d’art signée par les étudiant-e-s mais plutôt comme une activité de médiation collective. L’utilisation pour l’installation des vitrines de la collection d’étude du musée souligne cette position. 
Défis: Une réflexion est menée sur la meilleure manière de parler des histoires – souvent migratoires – des habitants des Libellules, en évitant d’être misérabilistes ou trop descriptifs. La question du statut de la production de céramique par des amateurs et de sa présentation dans un cadre institutionnel est également centrale dans le projet. 

Réalisation: Fin février, après une période de conceptualisation et de prises de contact, deux visites de l’Ariana et une visite du bureau des objets trouvés de la ville de Genève ont été organisées pour débuter la collaboration et introduire le projet. Une cinquantaine de femmes qui suivent des cours de français à la maison de quartier – ainsi que d’autres habitants dont de nombreux enfants – ont participé à ces sorties. Un bus au départ des Libellules a été affrété spécialement pour l’occasion. Les médiatricesdu Musée Ariana se sont jointes à la visite du bureau des objets trouvés. Durant le premier week-end de mars, un atelier de production de céramique a ensuite été ouvert dans les locaux de la maison de quartier. Une cinquantaine de personnes (ayant participé aux visites ou non) y ont produit des objets en céramique teinté de couleurs pastel (plus de 200 au total) en réfléchissant à une chose qu’ils auraient perdue au cours de leur vie ou à une chose qu’ils aimeraient trouver. La terre qui n’a pas été utilisée pendant l’atelier est restée sur place et de nouveaux objets ont été créés de manière autonome plus tard, puis ont été ajoutés à la première fournée. Avec l’aide d’Efrem Ukbagebriel, qui avait déjà participé aux phases précédentes, les objets sont ensuite cuits à la HEAD. Les étudiant-e-s travaillent ensuite, en dialogue avec les enseignant-e-s et les intervenant-e-s du programme, à la mise en forme des objets produits. L’installation finale est constituée de deux grandes vitrines prêtées par le Musée Ariana (des vitrines semblables à celles utilisées par le musée pour présenter sa collection d’étude), d’un poster listant tous les participants (en ne mentionnant que les prénoms pour préserver leur anonymat et pour faire référence à la tradition des projets pédagogiques développés dans cette institution) et d’un dépliant donnant des informations sur le projet. Les objets sont organisés en catégories évoquant celles d’un bureau des objets trouvés. L’installation est présentée dans un espace d’exposition proche de l’entrée du musée. L’exposition a lieu du 2 juin au 5 septembre 2016. Le vernissage – avec un buffet réalisé par les usagères de la maison de quartier et DJ – est un succès en termes de fréquentation. Le ministre de la culture de la Ville de Genève, Sami Kanaan, y loue l’importance du projet à la fois comme entreprise de médiation culturelle ouvrant le musée à de nouveaux publics et comme action sociale (voir annexe). 

Adresse: Le projet a atteint son but de toucher un grand nombre de personnes et de les impliquer de manière active : une centaine d’habitants a participé aux visites, 55 personnes ont produit des objets en céramique et 134 visiteurs étaient présents au vernissage. Pour poursuivre cette dynamique – soutenue par une communication ambitieuse – deux visites guidées, le 26 juin et le 4 septembre, sont organisées. Elles sont prises en charges par trois jeunes des Libellules qui sont ainsi confrontés à des questions liées à l’institution culturelle et ses utilisateurs, ainsi qu’à la prise de parole publique. Il faut encore noter que, de manière totalement indépendante au Master TRANS– ou à l’Ariana, l’association “Petits amis des Musées” a organisé une activité de médiation destinée aux enfants dès 3 ans autour de Lost & Found.

Recherche / analyse: Le groupe mène une observation non participante autour d’un moment-clef de son projet : le dernier rendez-vous avec la responsable de la maison de quartier avant le vernissage. La question épineuse de la mention des participants et de la meilleure manière de les nommer est au coeur de cette rencontre. L’observation porte avant tout sur le cadre de la discussion, l’ambiance dans la maison de quartier et les nombreuses tâches menées par les travailleur-euse-s en parallèle à leur entretien.

SATELLITE 
Équipe: Alice Izzo, Lomée Mévaux (Master Année 1). 
Réflexion initiale: Les étudiantes constatent – sur la base des premiers événements de l’année et des récits des étudiante-s de deuxième année – la difficulté de faire entrer les habitant-e-s à l’intérieur de l’Édicule Art’Lib. Elles notent l’aspect fermé de l’espace et s’appuient sur un intérêt commun pour la déambulation. 
Positionnement: Le groupe propose de développer une structure qui pourra fonctionner comme un Satellite de l’Édicule en se déplaçant dans le quartier mais aussi dans d’autres endroits de la grande Genève. L’idée centrale du projet est de créer un objet qui puisse être utilisé à différentes fins et qui puisse, à terme, non seulement présenter les projets du groupe ou des autres étudiant-e-s du Master, mais aussi être mis à disposition des habitants pour des projets divers. 
Défis: Quelles stratégies développer pour rendre l’action du Master aux Libellules moins dépendante de cet espace spécifique ? Comment s’adresser aux habitant-e-s d’une manière plus directe, en supprimant la barrière symbolique que constitue le seuil de l’Édicule ? Comment favoriser la circulation de projets entre les Libellules, d’autres quartiers périphériques et Genève ? 

Réalisation: Après une phase de réflexion et de recherche de références sur des structures d’exposition mobiles, les étudiantes se sont attelées à la production du Satellite. Pour des questions de calendrier, elles n’ont hélas pas pu (comme cela était initialement prévu) inclure un atelier de menuiserie à dimension sociale situé aux Libellules dans la production. La structure du Satellite existe à présent sous une forme simple et mobile qui sera repensée, augmentée et corrigée au fil de son utilisation l’année prochaine. Elle a été présentée pendant la fête des voisins, devant l’Édicule, avec une installation évoquant d’autres projets du Master TRANS– aux Libellules. Devant la structure, les étudiantes géraient un dispositif convivial où les habitant-e-s pouvaient écrire des messages à ajouter à l’installation et déguster des crêpes. Lors du jury de fin d’année, les étudiantes ont présenté l’état de leurs réflexions et leurs expérimentations sur la déambulation comme un cadre d’échange littéraire et théorique. Le Satellite était utilisé comme un moyen de présenter physiquement les ouvrages mentionnés. Ces réflexions nourriront les futures actions du Satellite. 
Adresse: Le Satellite vise à la fois à s’adresser au public des Libellules en dehors de l’Édicule et à faire circuler des projets liés aux actions du Master en dehors de ce quartier en touchant des publics multiples. 

Recherche / analyse: Les étudiantes ont mené une observation participante en se joignant à la préparation du buffet pour le vernissage du projet Lost & Found. Elles ont ainsi observé le rôle que peuvent jouer les activités culinaires – de par leur dimension collective et conviviale – dans l’interaction sociale. Elles voient dans le mode d’agir de la maison de quartier un modèle pour leur propre projet : une structure de proximité, d’échange, qui n’existe que par l’utilisation que les gens en font, un espace où les gens viennent naturellement, sans devoir être adressés de manière intrusive. 

MURS DE VERNIER 
Équipe: Jean Oberson (Master Année 1). 
Partenariat: En partenariat avec le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire et la Ville de Vernier. 
Réflexion initiale: L’étudiant veut mettre à profit son expérience à la fois dans les techniques de street art et dans l’animation d’activité pour de jeunes publics. Il entend proposer un projet autour de pratiques artistiques populaires et sortir ainsi des carcans de l’art contemporain officiel. 
Positionnement: L’étudiant imagine prendre le street art comme un point d’accroche mais travailler progressivement à une hybridation de formes et de techniques pour mener à une création collective qui s’éloigne des formes attendues dans ce domaine. Au travers de ce projet, il cherche à mener une réflexion avec les participant-e-s autour des notions de légalité et d’illégalité en lien avec la pratique artistique. 
Défis: Intéresser le public volontaire des ateliers parascolaires afin de garantir la participation d’un groupe de jeunes sur une longue durée. Obtenir de la mairie de Vernier l’autorisation d’utiliser des murs de la commune pour réaliser le projet. Trouver un équilibre entre les apports amateurs des participants et des savoir-faire professionnels pour produire une peinture murale collective. 

Réalisation: Durant cette année, un dialogue autour de ce projet a été initié avec la mairie de Vernier et la structure parascolaire. Un prototype de kit pédagogique permettant de mener des ateliers autour du street art a été réalisé. Il contient du matériel (bombes, outils pour réaliser des pochoirs…), une proposition de séquence pédagogique, ainsi que des ouvrages et une sélection d’images spécifiquement liées à l’histoire du street art ou replaçant ce type de pratique dans l’histoire de l’art. Cette boîte à outils sera utilisée l’année prochaine dans le cadre d’un atelier que l’étudiant mettra en place sur plusieurs mois, atelier qui mènera à la production d’une peinture murale collective. Elle sera améliorée au fil de l’expérience et deviendra un objet que d’autres enseignant-e-s ou éducateurs-trices pourront employer. Un catalogue de murs potentiellement utilisables pour la réalisation de la peinture murale collective a été obtenu auprès de la mairie et un accord de principe trouvé. L’implication d’artistes spécialisés dans le street art pendant l’atelier et notamment au moment de la production finale est imaginée. 

Adresse: Le projet s’adresse principalement aux jeunes fréquentant l’accueil parascolaire mais pourrait s’ouvrir à d’autres personnes (notamment des groupes scolaires) en fonction des intérêts qu’il suscitera. L’utilisation de murs dans l’espace public donnera à la réalisation une grande visibilité sur le long terme. 
Recherche / analyse: L’étudiant expérimente une méthode d’interview particulière (interview en marchant), dans le cadre d’un échange avec les étudiant-e-s de la Haute École de Travail Social. Il poursuivra ses réflexions et les mettra en pratique dans l’analyse de son atelier street art, qui débutera à la rentrée 2016-17.

MON QUARTIER, TON QUARTIER

Équipe: Louise Bailat, Arthur Miffon, Céline Privet, Sanja Vuckovic (Master année 2).

Partenariat: En collaboration avec Acauan, Ahmed, Alessio, Afonso, Brandy, Carolina C, Carolina R, Edita, Elza, Gabrijela, Léandro, Marnie, Mélissa, Ocelia, Talyha, Tom et Raman. Classe de 7ème – 8ème (10-11 ans) de M. Urfer, de l’école primaire des Libellules.

Réflexion initiale: L’année dernière, lors de la phase pilote menée à l’Édicule Art’Lib, les étudiant-e-s avaient ouvert un studio photo de quartier où les habitant-e-s pouvaient se faire photographier devant un fond vert et se voir ensuite incrustés dans un décor de leur choix. Une réflexion sur la représentation, l’autoreprésentation et la projection dans un ailleurs imaginaire avait été proposée, par le biais d’une exposition. Avec Ton quartier, mon quartier, les étudiant-e-s poursuivent cette réflexion et la déplace dans les lieux de vie des enfants du quartier.

Positionnement: Le projet consiste à mêler écriture et photographie pour produire une représentation à la fois collective et personnelle des enfants de l’école du quartier. Les étudiant-e-s favorisent un échange approfondi avec un seul enseignant et sa classe, plutôt que de chercher à impliquer un plus grand nombre d’enfants. Ils s’inspirent du savoir-faire de l’enseignant et de certaines de ses méthodes (notamment la réalisation de romans-photos qu’il propose régulièrement à ses élèves). Le groupe propose le cadre initial, en dialogue avec l’enseignant, puis fonctionne comme un facilitateur pour mettre en scène et en mots les idées des élèves. Les étudiant-e-s prennent seuls en charge la réalisation finale (postproduction, impression, exposition) et produisent ainsi une attente chez les enfants qui sont ensuite conviés à découvrir les images lors du vernissage.

Défis: Amener un groupe d’enfants à réfléchir sur leur quartier par le biais du récit et de l’écriture. Mettre en oeuvre des stratégies collectives dans un cadre scolaire où le travail individuel est la norme. Expérimenter des techniques photographiques qui dépassent l’utilisation courante de ce médium par les enfants.

Réalisation: Après une phase de réflexion et de conception, le groupe a identifié un enseignant partenaire en s’adressant à la direction de l’école primaire des Libellules. Une série de six rencontres est alors organisée avec les enfants et l’enseignant pour réaliser le projet. La séquence pédagogique prend la forme suivante :

  • 1. Introduction au projet. Repérages dans le quartier d’endroits importants dans la vie des enfants. Travail de cadrage et prises de vue documentaires (une session)
  • 2. Par petits groupes, écriture de scenarii qui pourraient prendre place dans les lieux identifiés (en incluant des éléments de science-fiction) (deux sessions)
  • 3. A tour de rôle avec les groupes, mise en scène des scenarii dans les espaces et prises de vue. Pendant que les membres d’un groupe posent, les camarades des autres groupes travaillent comme assistants techniques (deux sessions).
  • 4. Finalisation des textes et discussion sur les prises de vue et les éléments à ajouter en post-production (une session). Une fois les images produites par les étudiant-e-s, elles sont accrochées dans l’Édicule Art’Lib. Le vernissage de l’exposition (ouverte ensuite à plusieurs reprises grâce à nos collaborateurs de la FASE) a lieu le 22 juin. Chaque enfant reçoit un tirage des images qu’il a participé à réaliser. Un livret contenant les histoires écrites et des éléments préparatoires ayant menés aux images finales est distribué aux enfants et au public.

Adresse : Une cinquantaine de personnes étaient présentes au vernissage. Pour plusieurs familles des enfants ayant participé au projet, c’est une première découverte de l’Édicule Art’Lib. En effet, les élèves participant au projet viennent non seulement des Libellules mais aussi des quartiers adjacents. Les tirages originaux seront offerts à l’école à la fin de l’exposition et exposés dans ses bâtiments.

Recherche / analyse: Le groupe a réalisé un travail approfondi d’analyse de son action en interviewant (interviews semi-directifs) les 17 enfants de la classe. Il en ressort que les enfants ont un grand sentiment d’appartenance à leur quartier, une conscience de son identité propre, et qu’ils ont été au moins aussi intéressés par le processus de l’atelier et les questions qui y ont été soulevées que par les images réalisées. Ils témoignent du grand plaisir qu’ils ont pris à travailler sur le projet.

BON À SAVOIR

Équipe : Fanny Badaf, Mathias Good, Marie-Sabine Reber, Luisa Veillon (Master année 2).

Partenariat : En partenariat avec le Collectif 17 octobre (qui participe à l’organisation du la Journée Internationale du Refus de la Misère à Genève) et notamment Jean-Claude Étienne, habitant du quartier et président du collectif.

Réflexion initiale : Suite aux échanges initiés l’année précédente avec Jean-Claude Étienne, le cadre de la Journée Internationale du Refus de la Misère a été proposé aux étudiant-e-s comme un point de départ pour leur projet collectif. L’idée était de répondre à une proposition émanant du quartier plutôt que d’être encore une fois proposants.

Positionnement : Les étudiant-e-s décident de travailler de manière autonome à une proposition faisant écho à des thématiques abordées lors de la Journée Internationale du Refus de la Misère, sans prétendre nouer un réel partenariat avec une organisation dont ils se sentent trop éloignés. Ils développent un projet où sérieux et humour se mélangent, pour éviter de reproduire une certaine lourdeur ressentie pendant la journée passée avec les associations et leurs usagers.

Défis : Comment traiter du thème de la misère en étant peu directement concernés par le problème ? Comment appréhender ce terme lourd d’images et de préjugés ? Comment ne pas apparaître comme des commentateurs extérieurs, naïfs voire condescendants ? Comment mettre à profit ses compétences d’artistes dans un cadre ayant déjà développé sa propre identité visuelle et son propre vocabulaire, avec lesquels l’on ne se sent par forcément à l’aise ? 

Réalisation : Le 17 octobre 2015, le groupe prend part à des ateliers organisés aux Libellules dans le cadre de la Journée Internationale du Refus de la Misère. Les étudiant-e-s participent à plusieurs table-rondes thématiques avec des participant-e-s (des Libellules et d’autres quartiers), vivant pour certain-e-s dans une grande précarité. Suite à cette expérience, ils décident de travailler autour de la question des relations de voisinage, question qui était récurrente lors des échanges. Ils constatent que l’accès à certaines informations pratiques et juridiques sur le logement n’est pas toujours aisé et décident de produire et de distribuer un recueil d’informations à destination des habitant-e-s.  Le travail prend la forme d’une brochure qui contient à la fois des informations sérieuses et directement utiles (numéros d’appels d’urgence, règlements liés à la pollution sonore, marche à suivre en cas d’attaque de punaises de lit…), des conseils sur la vie dans la région genevoise (où sortir, où trouver une bibliothèque, où pratiquer une activité sportive…) ainsi que des informations et  “trucs et astuces” plus inattendus (comment installer un ruche, parquer une roulotte, refroidir une bouteille en 15 minutes…).

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