Les premières étapes du projet Playhouse ont permis de décrire une fiction.
Ce qu'on nomme dans le jargon architecturale, « la technique du bâtiment » prend vie après une mystérieuse pollution des eaux genevoises et s'étend au delà de ses cachettes habituelles. Gaines électriques, câblages, tuyauteries, machineries envahissent l'espace urbain et domestique.
Le projet comprend alors autant la description et l'illustration du contexte urbain et historique que celui du quotidien de l'individu dans un tel environnement fictionnel. Le projet se décline donc sous forme de cartographie et de paysage urbain, de paysage domestique, de costume, d'écriture, de performance, de gestuelle et d'installation dans la ville. L'ensemble du projet contient les éléments clés de la fiction, prêt à passer vers un aspect cinématographique.
La dernière étape du projet rapporte cette fiction dans notre réalité quotidienne. La narration totale est ramenée à la forme d'une seconde fiction, cette fois plus probable.
Une dame âgée a perdu l'esprit après la mort de son mari et s'enferme totalement dans sa psychose, jusqu'à perdre la vie, assoiffée. Son corps est découvert dans son appartement. La défunte est enfermée dans une maison de poupée à l’effigie de son propre appartement envahi d'éléments techniques.
La maison de poupée devient alors le vestige d'une prison psychotique, exposée au coeur de l'appartement en question, le temps d'un jury.