Léa Gase et Matylda Florez étudiantes du Master en Arts visuels, TRANSforme. Art & société, se sont constituées en duo pour imaginer Le Marelia. Cette composition, 385 carreaux de céramique et onze formes différentes faites à la main incrustées au sol, constitue un cheminement visuel. Aux couleurs rose, jaune, bleu foncé, bleu ciel et vert s’ajoute un travail de texture par l’estampage de végétaux qui donnent leur nom aux bâtiments, dahlia, érable, séquoia et azalée et qui viennent en creux pour animer la surface.

Le Marelia dessine un arbre, comme un arbre généalogique au centre de ce lieu de vie qui accueille entre-autres une maison de retraite et une crèche et ou les générations vont se retrouver. Le Marelia n’est pas une marelle comme les autres, chemin de traverse débutant d’une rue jusqu’à la place du village, elle invite les plus jeunes à inventer leurs propres règles pour passer d’un carreau à un autre et les plus âgé-e-s au souvenir de leurs jeux d’enfance. Elle crée à n’en pas douter un point de rencontre, au propre comme au figuré dans ce nouvel espace.

A la fois esthétique, ludique et métaphorique cette œuvre est conçue pour faire éclore des rencontres intergénérationnelles, faire émerger un moment de vie commune, aussi furtif soit-il, un instant collectif.

Le Marelia est déjà un projet d’équipe puisqu’il a demandé les compétences et les savoirs faire d’Isabelle Schnederle assistée de Johan Pardo qui en ont assuré la réalisation au CERCCO, centre d’expérimentation et de réalisation en céramique contemporaine de la HEAD – Genève, mais également de Form C pour la création des réserves dans la chappe et de Christian Karrer pour la pose de ces éléments.

Claude-Hubert Tatot pour le BIP