Quelle chance d’avoir comme professeur de dessin un artiste qui dessine, qui dessine l’espace, les volumes, le mouvement, le déplacement, qui pense dans sa tête avec le dessin, qui dessine dans sa tête, constamment, HEAD Drawings….

Ils et elles, iels sont onze étudiants, qui pensent, qui dessinent de tête, glanant les images du quotidien, qui se meuvent dans le monde comme des chats, et qui écrivent leurs dessins, qui poétisent le réel et explorent le glissement entre le réel et l’irréel, leurs désirs de mutation du réel, les métamorphoses de l’eau en gouttes d’eau, qui cherchent des chemins magiques et leur propre chemin dans leur généalogie, dans le temps révolu, dans les murs comme s’ils étaient fantômes… Iels s’appellent Garance, Ozinzinzizi, Julie, Razene, Mélie, Clara, Henry, Laurel, Simon, Jasmine, Kim Pearl et ils sont occupés à cette pratique immémoriale du dessin, le chemin le plus court du cerveau – HEAD – à l’image, le plus simple, le plus immédiat, parfois le plus sophistiqué…

Un monde qui dessine est un monde qui imagine l’avenir, qui recrée encore le monde, qui le redessine, qui le redresse, qui ouvre d’autres voies, d’autres possibles. Onze nouveaux mondes à découvrir sur les murs, onze mondes intérieurs qui osent, qui osent s’exposer, de leur HEAD jusqu’aux murs, et les murs de la galerie se mettent à parler, onze langues différentes, à échanger, à nous ravir dans ces onze nouveaux mondes… Ne sont-ils pas douze en réalité ?

L’exposition est un dessin de l’espace de la galerie, une manière de présenter, représenter les mondes futurs qui nous sont proposés, et l’exposition s’est dessinée dans la tête du professeur bien avant qu’ils n’entrent, tous les douze, à Analix Forever.
Les murs de la galerie frémissent d’impatience pour cette fête d’un soir, HEAD DRAWINGS ! Merci à vous tous,
Barbara Polla