Institution requérante: HEAD – Genève
Chef de projet: Christophe Kihm
Requérant: Christophe Kihm
Equipe: Jill Gasparina, Floriane Germain, Anne-Lyse Renon
Partenaires: Gérard Azoulay, Observatoire de l'Espace-CNES
Financement: FNS
Communiqué de presse 19.09.2023
La recherche spatiale a conçu et réalisé, au cours de son histoire, des projets pour habiter temporairement ou durablement l’espace extraterrestre. Cette architecture spatiale s’est développée en relation avec d’autres pratiques architecturales, mais aussi en dialogue avec des fictions cinématographiques et des projets artistiques auxquels des acteurs de la recherche spatiale ont été associés.
Étudier les formes et comprendre les enjeux de l’habitat extraterrestre nécessite donc l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire culturelle, tramé par les relations entretenues par des images issues de la recherche spatiale, de l’architecture, du cinéma et des arts visuels. Cette perspective prend acte de la circulation historique de ces images et inscrit le travail de l’art et de l’architecture au sein des recherches liées à l’arrachement au terrestre.
Le projet « Habiter l’espace extraterrestre » cherchera à comprendre comment, en s’actualisant dans différentes sphères, les images de la recherche spatiale sont amenées à modifier leur mode d’existence et leur portée, mais aussi quelles transformations sont opérées, dans ce mouvement des images, sur les objets qu’elles décrivent comme sur les concepts qu’elles mobilisent : hostilité, hospitalité, flottant, mobile, capsulaire, modulaire…
Dans un premier temps, il enrichira et exploitera un corpus d’images de l’architecture extraterrestre. Dans un deuxième temps, il restituera et pensera la circulation de ces images entre différentes sphères de savoir. Dans un troisième temps, il évaluera la portée de ces déplacements et la migration des concepts qui les accompagne.
La recherche spatiale réunit des champs de compétences et de savoirs complémentaires dans la conception et la création de ses objets. Notre approche s’inscrit également dans une perspective de mutualisation des savoirs qui vise l’indentification de problèmes qui puissent être exploités par différentes disciplines. Puisque l’habitat extraterrestre, tel que nous l’avons défini, se comprend dans les relations de documents et d’objets scientifiques et artistiques, son étude appelle ce type d’approche pluridisciplinaire.