Concours Lille / design for change : Les Bains
Projet dirigé par : Line Fontana, Raphaëlle Golaz, Aurélien Matton
Projets réalisés par: Violaine Bourgeois et Manon Rouaze
Le concours Lille / Design for Change s’intéresse au monde à venir, centré sur le citoyen acteur de la ville, s’écartant du consommateur passif qui occupe encore trop souvent le centre de la société. Dans ce monde généreux et foisonnant, le design retrouve sa force originale, loin des dérives de la consommation. Sa destinée : contribuer à construire la ville de demain et rendre le monde habitable pour l’homme.
Des étudiants en architecture intérieure de la HEAD-Genève ont répondu à ce concours dans le cadre de workshops et de semaine de cours. Le projet Les Bains a reçu le premier prix.
+Le propos de Manon et Violaine :
S’il est vrai que le design est « un outil de questionnement » du rapport entre individu et environnement, il ne faut pas perdre de vue qu’il est avant tout un moyen de répondre à de nouveaux besoins et d’établir de nouveaux rapports à la ville. Le concours Lille/ Design for change est pour nous l’occasion de questionner la place de la nature en métropole. Loin de voir en l’agriculture urbaine une simple ressource nourricière, nous voyons en elle un concept porteur de valeurs sociales et esthétiques. Face à des quartiers en mutation, d’anciens pôles industriels empreints d’Histoire, nous tentons de concilier patrimoine culturel et développement urbain avec l’ambition d’imaginer de nouvelles manières de vivre la ville. Ainsi dans une volonté de conservation patrimoniale, nous proposons d’offrir à l’ancienne piscine de Tourcoing un nouveau rôle à tenir au cœur de la ville. La reconversion de son bassin et de la verrière en serres maraîchères « aquaponiques » serait alors l’occasion de créer un cycle de production urbain et un échange direct entre producteurs et consommateurs. Non seulement l’ancienne piscine de Tourcoing deviendrait un nouveau lieu de production agricole, symbole d’une agriculture plus saine et respectueuse de la nature, mais elle serait un lieu de rencontre et de partage entre les habitants du quartier voire de ville. L’agriculture urbaine deviendrait alors garante d’une biodiversité, d’un échange de proximité et d’une production maitrisé, à échelle humaine. Les Bains, comme une immense serre olfactive, emplis de sons, d’odeur, de saveur, qui offre la possibilité aux habitants de manger, déguster, savourer ce que la ville produit de meilleur.
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