Atelier - LE STYLE ANTHROPOCÈNE
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Convection Pavillon, Marine Evrard
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Waterproofing Pavillon, Emma Launay
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Waterproofing Pavillon, Emma Launay
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Vash, Thomas Dreux
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Vash, Thomas Dreux
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Humidity Pavillon, Kevin Chellakudam
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Humidity Pavillon, Kevin Chellakudam
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Conduction Pavillon, Camila Perna
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Conduction Pavillon, Camila Perna
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Landschlacht, Lisa Maahsen
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
Bacteria Pavillon, Sandy Pitetti
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
ALTA GADA, Anaïs Youssefi
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis
22 Merged, Azadeh Djavanrouh
© HEAD – Genève, Alicia Dubuis

Atelier - LE STYLE ANTHROPOCÈNE OU COMMENT L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE PEUT VAINCRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Juin 2022

Atelier dirigé par Philippe Rahm (Philippe Rahm Architectes)
Assisté de 
Phi Nguyen

La lutte contre le réchauffement climatique est aujourd’hui devenue une priorité mondiale, donnant lieu à de nouvelles lois, édictées lors de grandes conférences internationales, et à de nouvelles règlementations dans de nombreux pays, notamment dans le domaine architectural : Passivhaus en Allemagne, Minergie en Suisse, LEED aux USA, RT2012 et RE2020 en France, QSAS au Qatar, ou les différents Green Building Assessments à Hong Kong ou à Taiwan. Le domaine de l’architecture et de la construction est à l’avant-garde de cette bataille : ses produits sont globalement responsables de 39% des émissions de gaz à effet de serre, comprenant d’une part le fonctionnement des bâtiments (chauffage, production d’eau chaude, climatisation et éclairage), ce qui représente 28% des émissions mondiales de CO2, et d’autre part l’empreinte carbone des matériaux de construction (pour la fabrication des matériaux de construction, leur transport, leur élévation et leur assemblage, leur recyclage), qui représente 11% des émissions mondiales de CO2.

Ces dix dernières années, les principales réponses apportées à cette lutte ont été de réduire la consommation d’énergie des bâtiments (isolation thermique, étanchéité à l’air, ventilation contrôlée) et de privilégier l’utilisation des énergies renouvelables. Les nouvelles réglementations thermiques ont des conséquences importantes sur le design architectural et rendent obsolètes de nombreuses stratégies architecturales du XXe siècle, tant au niveau des formes extérieures que de l’aménagement intérieur. Le défi aujourd’hui consiste donc à réduire l’énergie consommée par le bâtiment, généralement en gérant mieux l’isolation thermique et le renouvellement de l’air du bâtiment. Cependant, il nous faut encore travailler sur l’énergie grise de la construction et l’empreinte carbone des matériaux et du recyclage, souvent liée à la chaleur requise pour la fabrication du matériau. Par exemple, le processus de fabrication du béton consiste à chauffer la pierre à chaux naturelle à une température supérieure à 1450°C pour obtenir du ciment, une température qui ne peut pas être obtenue en brûlant du bois, mais plutôt de l’énergie fossile, dont la valeur calorique est bien supérieure à celle du bois, tout en ayant l’inconvénient de ne pas être renouvelable et d’émettre du CO2 qui contribue au réchauffement climatique.

L’atelier explore différentes stratégies de design spatial afin d’actualiser l’art de l’architecture d’intérieur en réponse aux défis susmentionnés de notre époque. Chaque étudiant-e-x est invité-e-x à réimaginer la maison de son enfance ou n’importe quel intérieur d’un bâtiment construit avant 1970 et à le transformer en un projet à émission zéro. Le processus se déroule en deux phases : la recherche et le design. Tout d’abord, les étudiant-e-x-s examinent le site et son emplacement, ses défis et ses opportunités, y compris, mais sans s’y limiter, le climat local, le contexte culturel, historique et social, les matériaux et les typologies architecturales. Les étudiant-e-x-s analysent ensuite le bâtiment du point de vue de ses performances thermiques et cartographient ses faiblesses et problèmes actuels afin de proposer des solutions innovantes.

Dans un deuxième temps, les étudiant-e-x-s adaptent leurs découvertes pour inventer de nouveaux programmes et de nouvelles expressions architecturales.

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