Atelier - Production Line
© Nina D'Elia et Blanca Algarra Sánchez
Caritas factory, de Nina D'Elia et Blanca Algarra Sánchez
© Nina D'Elia et Blanca Algarra Sánchez
Caritas factory, de Nina D'Elia et Blanca Algarra Sánchez
© Nina D'Elia et Blanca Algarra Sánchez
Collective sequences, de Lolita Gomez et Elizaveta Krikun
© Lolita Gomez et Elizaveta Krikun
Collective sequences, de Lolita Gomez et Elizaveta Krikun
© Lolita Gomez et Elizaveta Krikun
Parkour, de Filza Parmar et Camila González Tapia
© Filza Parmar et Camila González Tapia
Parkour, de Filza Parmar et Camila González Tapia
© Filza Parmar et Camila González Tapia
Caravent, de Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
© Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
Caravent, de Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
© Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
Caravent, de Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
© Dany Champion, Karen Pisoni et Marion Vergne
Merchant of curiosity, de Kishan Asensio et Léa Rime
© Kishan Asensio et Léa Rime
Merchant of curiosity, de Kishan Asensio et Léa Rime
© Kishan Asensio et Léa Rime

Atelier - Production Line

Juin 2020

Responsable du studio : Leonid Slonimskiy – Kosmos Architectes 
Assistant : Bertrand Van Dorp

La question de la transparence est centrale dans nos sociétés actuelles. Les phénomènes d’impact écologique ou social n’atteignent l’arène du débat public que quand ils sont « rendu visibles » en termes de données, de suivi et d’information. Alors que l’architecture moderne a construit son discours sur le paradigme de la transparence visuelle (ou phénoménale), l’architecture d’intérieur moderne envisage, elle, la discipline comme un réseau d’associations sociales, matérielles et médiatiques.

PRODUCTION LINE explore la façon dont l’architecture d’intérieur opère au croisement des construits physiques et sociaux et examine comment un bâtiment individuel fait toujours partie d’un réseau plus large d’associations matérielles, énergétiques et sociales. Même si, au XIXe siècle, le terme a été associé à la centralité des produits dans la chaîne de production, notre vision remet les personnes et les écologies qui leur sont associées, à la fois globales et locales, animales et végétales, naturelles et artificielles, au cœur du discours architectural.

Quand Caritas a débarqué à Genève en 1901, l’organisation a découvert une ville où les concepts de lieu ou de stylisme n’étaient nullement liés à une urgence sociale ou écologique. Aujourd’hui, elle est utile à des centaines de gens dans des situations de précarité et compte un réseau de lieux comprenant des centres de logement et d’éducation ainsi que des magasins afin de permettre à ces personnes de se réinsérer dans la société. Elle est, de loin, l’un des plus grands acteurs sociaux à Genève. Son modèle économique se fonde sur la réinsertion de biens et de matériaux « démodés » (vêtements, mobilier, appareils divers, porcelaine) dans le cycle de vente. Ce faisant, elle remet au travail des gens en situation précaire et crée de la valeur à la fois économique et morale. Néanmoins, au fil des décennies, son modèle a été remis en cause par les détaillants de produits « low-cost ». Caritas se doit donc de réinventer ses lieux autant que son identité et passer du recyclage au « surcyclage ».

Le studio envisage une nouvelle identité pour Caritas, en tant qu’espace et comme en tant qu’institution. Démarrant avec une série d’entretiens avec la communauté Caritas et des études de durabilité ainsi que sur les outils sociopolitiques en architecture, le semestre abordera des dimensions à la fois locales et globales du design d’espace, impliquant un réseau étendu de praticiens et de théoriciens. nous nous intéresserons  également aux technologies, aux réseaux et aux formes du design d’espace déployé en intérieur, ainsi qu’à leurs écologies associées. Les étudiants apprendront ainsi à réduire le réchauffement climatique ou le précariat actif par le biais de l’architecture d’intérieur, une profession dans laquelle l’impact écologique et social de chaque choix technique et matériel n’est jamais neutre.

Javier F. Contreras
Leonid Slonimskiy 

 

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