"Le refus de morceler l’événement, d’analyser dans le temps l’aire dramatique est une opération positive dont l’effet est supérieur à celui qu’aurait pu produire le découpage classique… / … [il] suppose le respect de la continuité de l’espace dramatique et naturellement de sa durée. »

André Bazin, « Qu’est-ce que le cinéma ? » (1994)

… un PLAN SÉQUENCE – qui consiste à filmer une séquence d’un seul tenant pour une période plus ou moins longue permettant aux cinéastes d’offrir à leurs spectateurs un moment d’inspiration ou d’expiration intense – est non seulement le thème de cet atelier qui s’intéresse au rapport entre l’image en mouvement par définition évanescente et la présence physique en tant qu’espace ou décor ou maquette « prêt à être filmé », mais aussi le nom donné à l’atelier qui lui-même se divise en trois actes, avec au démarrage un relevé précis et méticuleux en plan et coupe déroulée d’une scène mythique en plan séquence tiré d’exemples de l’Histoire du cinéma, suivi d’un deuxième acte où les étudiant-e-x-s sont amené-e-x-s à créer une première image à travers une maquette et un décor réalisés en amont et enfin un épilogue qui consiste à réaliser une vidéo avec des outils simples tel qu’un téléphone, un carton, voire une machine à fumer suggérant à eux seuls la possibilité d’un rêve éveillé, capturé dans l’image en mouvement qui n’est rien d’autre qu’un…