L’atelier « Paper covers rock » s’est intéressé au projet comme une chose nichée entre deux réalités : d’une part le papier, c’est-à-dire l’aspect spéculatif, dessiné, et ses imaginaires ; d’autre part, la pierre, ou le contexte physique et les manifestations construites du projet – deux pôles considérés comme étant en dialogue constant, explorés simultanément par les architectes de tout intérieur pertinent.

Le semestre a débuté avec deux études de cas courtes et discrètes. La première concernait un projet « papier », inscrit dans l’histoire de l’architecture, qui visait à proposer une forme de réalité alternative par le biais du dessin ou d’autres outils de représentation. Alors que ces matériaux se concentrent souvent sur l’échelle urbaine, nous avons spéculé sur des intérieurs qui s’efforcent d’atteindre une certaine forme de cohérence. La seconde étude de cas concernait la « pierre » – les situations très concrètes dans lesquelles nous intervenons. Les projets se déroulaient à l’intérieur de certaines villas urbaines typiques de la ville de Lausanne et de la région. Ces bâtiments forment une urbanité radicalement discontinue, une urbanité faite d’intérieurs isolés, qui peuvent sembler en contradiction avec les horizons totalisants dépeints par les études « papier ». Nous nous sommes rendus sur place pour visiter certains de ces bâtiments et nous familiariser avec leur contexte.

Dans un deuxième temps, l’objectif a été de traduire certaines idées recueillies sur le « papier » vers la « pierre », et vice-versa, pour voir comment la « pierre » pouvait influencer les idées « papier ». Nous avons proposé des transformations intérieures pour ces villas urbaines, chacune d’entre elles tentant de réfléchir à la tension entre l’existant et le possible, entre la banalité quelque peu bourgeoise des villas urbaines et l’utopie audacieuse des « architectures papier ».