ARCHIPELAGO: Architectures for Multiverse
© HEAD – Genève, Raphaëlle Müller
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ARCHIPELAGO: Architectures for Multiverse
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ARCHIPELAGO: Architectures for Multiverse
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ARCHIPELAGO: Architectures for Multiverse
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ARCHIPELAGO: Architectures for Multiverse

Mai 2021

La diffusion dArchipelago : Architectures for Multiverse s’est achevée le 8 mai, après trois jours de conversations centrées sur des questions disciplinaires urgentes pour la pratique de l’architecture, de l’architecture du paysage et de l’architecture d’intérieur. L’événement s’est déroulé au Cube, un bâtiment du campus de la HEAD à Genève, au sein d’une scénographie sur mesure conçue et créée par le personnel enseignant et les étudiant-e-s de la HEPIA et de la HEAD. Les conversations ont été modérées par Vera Sacchetti, curatrice et coordinatrice générale d’Archipelago, et par Ala Tannir, Élise Misao Hunchuck et Meriem Chabani.

Équipe complète et programme sur : www.archipelago-architectures.ch

Après un message de bienvenue de Jean-Pierre Greff et Claire Baribaud, respectivement directeur et directrice de la HEAD et de la HEPIA, Archipelago s’est d’abord attaché à remettre en question l’hypothèse selon laquelle les préoccupations disciplinaires dans les domaines des intérieurs, de l’architecture et du paysage nécessitent toujours une intervention matérielle, posant la question « Que devons-nous construire ? ». Lors d’une table ronde avec les membres du comité consultatif d’Archipelago, qui comprenait les chef-fe-s des départements d’architecture, d’architecture d’intérieur et d’architecture du paysage de la HEAD et de la HEPIA, le premier débat a donné le ton pour les jours à venir en abordant les processus de création d’institutions et d’engagement public, ainsi que les différentes méthodes pédagogiques. Il a été suivi d’une présentation de la scénographie avec les membres de l’équipe de design, afin de comprendre les intentions derrière ses nombreux éléments réutilisables, d’origine locale.

Au deuxième jour, intitulé « Sous-entendus – Qu’est-ce qui reste caché à la vue de tous ? », le programme s’est tourné vers les connaissances, les récits et les systèmes sous-représentés ou normativement exclus. La journée a commencé par le thème « Territoires d’intervention », une conversation sur le contexte urbain local de Genève, qui s’est ensuite étendue au reste de la Suisse, à ses frontières et au-delà, en s’interrogeant sur la façon dont la ville est enchevêtrée dans des mythes plus larges de nationalité et de lieu. La discussion s’est poursuivie avec « Systèmes d’extraction » et a cherché à révéler les systèmes et les traces de capitalisme, d’impérialisme et d’extractivisme, en exposant et en remettant en question les formes d’exploitation intégrée. Les intervenant-e-s ont débattu de l’extraction et de son spectre d’interprétation, ainsi que de la nécessité de déconstruire le « complexe du sauveur architectural ». Le programme s’est ensuite orienté vers « Autres histoires », une conversation qui abordait des récits liés aux domaines de l’architecture, de l’architecture du paysage et de l’architecture d’intérieur traditionnellement considérés comme marginaux, qu’ils concernent des éléments nouvellement visibles ou présents depuis le tout début. La discussion s’est terminée par une invitation à réimaginer les récits hégémoniques comme « autres » et, ce faisant, à trouver de nouveaux points centraux disciplinaires. Le dernier débat du deuxième jour s’est concentré sur les récits qui se déroulent à l’échelle mondiale, ceux qui impliquent de multiples flux matériels à travers le temps et l’espace.

Le troisième jour de l’événement (« Interdépendance – Nouveaux récits disciplinaires ») abordait les nouvelles méthodes et les nouveaux modèles de développement de la pratique. La discussion « Parenté et plaidoyer » a débuté par une analyse de la façon dont les frontières et les attentes disciplinaires changent lorsque la parenté, la collaboration et les soins mutuels sont au centre des préoccupations. Les intervenant-e-s ont fait le lien entre leur expérience personnelle et leur travail et ont discuté du rôle que joue le rituel partagé dans la promotion de la parenté. « Travailler avec » a ensuite poursuivi le débat en explorant la façon dont les praticiens changent leur façon de travailler ensemble dans un présent complexe, permettant des configurations collectives expérimentales qui offrent de nouvelles possibilités d’échanges interdisciplinaires. Les conversations se sont terminées avec « Nouveaux rôles, nouvelles pratiques », qui s’appuyait sur les trois jours précédents pour imaginer de nouvelles voies pour les architectes, les architectes paysagistes et les architectes d’intérieur. L’événement s’est conclu par une table ronde où les étudiant-e-s de la HEAD et de la HEPIA se sont réuni-e-s avec les modérateurs d’Archipelago pour réfléchir à la façon dont ces nouvelles voies disciplinaires pourraient être tracées au sein des institutions pédagogiques, afin de permettre aux futures générations de praticien-ne-s d’être en phase avec les questions contemporaines complexes auxquelles ils et elles seront confronté-e-s.

Parallèlement au programme de diffusion, Archipelago comportait également une série d’ateliers, qui ont permis aux participant-e-s de Genève et du monde entier de prendre part à une exploration parallèle des thèmes centraux de l’événement. Nombre de ces ateliers ont été sélectionnés à la suite d’un appel à contributions, qui invitait les étudiant-e-s des disciplines architecturales à proposer leurs projets. Les ateliers se sont déroulés en ligne avec des sessions explorant les domaines confondus des réalités physiques et numériques, l’élaboration de nouvelles philosophies du monde par le biais de l’entretien et de la réparation et les nouvelles façons de coexister et de prendre soin les uns des autres, du niveau humain au niveau microbien. Certains ateliers se sont également déroulés en présentiel, à Genève, avec des activités en plein air permettant aux participant-e-s de s’impliquer dans la ville et son environnement de diverses manières, que ce soit en explorant les dimensions « archipélagiques » de la ville, en s’intéressant aux traces de la crise climatique dans notre environnement direct ou en imaginant la ville à neuf, à partir de ces fragments.

Archipelago n’aurait pas pu être l’expérience intense et fructueuse qu’elle a été sans la participation de tous les intervenant-e-s, animateurs-trices d’ateliers, réalisateurs-trices et modérateurs-trices, en présentiel et en virtuel. L’événement n’aurait pu avoir lieu sans les efforts de l’équipe de production, de l’équipe de scénographie et du personnel de la HEAD. L’équipe d’Archipelago tient également à remercier les étudiant-e-s et les membres du corps enseignant de la HEAD et de la HEPIA qui ont joué un rôle clé dans l’événement dès sa conception. Merci à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué à marquer le chemin à suivre et à dessiner les lignes d’un nouvel archipel.

Archipelago
Du 6 au 8 mai 2021
Diffusé en direct de Genève
Avec des conversations de : Pooja Agrawal, Céline Baumann, Ila Bêka & Louise Lemoine, Sofia Pia Belenky, Luca Cei, Esther Choi, Collectif Galta, Trojans Collective, Cynthia Deng, Cindy Duan, Matias Echanove, Elif Erez, Javier F. Contreras, Marco Ferrari, Silvia Franceschini, Nathalie Frankowski, Emma-Julia Fuller, Cruz Garcia, Rania Ghosn, Natacha Guillaumont, Jane Mah Hutton, Emma Kaufmann-LaDuc, Youri Kravtchenko, Adrian Lahoud, Léopold Lambert, Romain Legros, Ann Lui, Charlotte Malterre-Barthes, Oreste Montinaro, Lauro Nächt, Joar Nango, Marina Otero, Mariana Pestana, Nicolas Pham, Lucia Pietroiusti, Marie-Louise Richards, Francesco Sebregondi, Riccardo Simioni, Serina Tarkhanian, Justinien Tribillon, Charlotte Truwant, Manijeh Verghese, Daniel Zamarbide, etc.

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