Porté par une équipe pluridisciplinaire, cette recherche s’attache à la compréhension de l’action quotidienne.
Elle combine deux approches : la première repose sur l’analyse critique d’études issues de différentes disciplines mobilisant l’observation directe du comportement humain dans des contextes relatifs à sa compréhension (ethnométhodologie, anthropologie, sociologie, physiologie, ergonomie, ou encore sciences de la communication).

La deuxième consiste à développer en parallèle un système propre de lecture du comportement, à partir de l’analyse d’un document filmé d’une caissière au travail (d’une durée de 40 secondes). Le parti-pris retenu laisse en suspens toute visée interprétative et cherche à atteindre l’échelle de description la plus fine, dans les détails des gestes et des mouvements, dans leurs durées et leurs continuités.

Ce choix de la description, plus que de l’interprétation, devrait se résoudre dans une formalisation en partition, sans passage intermédiaire à travers un système de notation ou de symboles, pour en conserver les nuances et les traits singuliers.
Le pragmatisme sera encore inscrit au cœur de la démarche lorsque les partitions seront testées avec des interprètes (comédiens et danseurs), pour repérer d’éventuels manques dans la description, utiliser l’expertise d’autres domaines dans la mise en partition du mouvement et de l’action, et observer le croisement de pratiques et de savoirs dans le domaine des arts.

Cette recherche fait l’objet d’un atelier intitulé « Comportements : observations, études, pratiques », dirigé par Christophe Kihm et à destination des étudiants de 2e et 3e années de l’option Action-Interaction de la HEAD ; ainsi que d’un séminaire avec les étudiants du Master exerce de l’Institut Chorégraphique International de Montpellier (ICI—CCN). Elle donnera lieu par ailleurs à la publication d’un dossier sur l’observation-description dans une revue de sciences humaines. 


 

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