Thème:
Aborder la violence spatiale au sein d’une école d’architecture d’intérieur, c’est reconnaître les espaces intérieurs comme bien plus que de simples arrière-plans politiquement neutres. Ils doivent être compris non pas comme de simples décors pour les vies quotidiennes d’identités prédéfinies, mais comme des conditions matérielles situées qui participent activement à façonner les interactions sociales et politiques.
Addressing Interior Violences s’inscrit dans les réflexions de Michel Foucault dans Surveiller et punir (1975), en considérant l’architecture d’intérieur comme un ensemble de techniques biopolitiques de contrôle des corps et des subjectivités – techniques qui, nous suggérons, soutiennent la construction du sujet normal : c’est-à-dire le sujet valide, blanc, jeune, humain, bourgeois, hétérosexuel, masculin. En parallèle, cela interroge également son image en miroir : la production spatiale du monstrueux, de l’exclu, du déshumanisé.
En s’appuyant sur les écrits de Lennard J. Davis (2002), cet appel à contributions cherche à interroger le rôle des espaces intérieurs dans la perpétuation des structures de pouvoir organisées autour de la notion moderne de normalité. Divisé en trois axes, il accueille des propositions poursuivant les objectifs collectifs suivants :
- Apprendre en quoi la discipline de l’architecture d’intérieur a historiquement participé à l’exclusion de corps minorisés – humains et non-humains.
- Questionner en quoi les conditions matérielles des intérieurs contemporains peuvent contribuer à perpétuer des dynamiques de pouvoir sur certains corps dans des contextes spécifiques – et, à l’inverse, comment elles pourraient servir d’outils de négociation et de résistance.
- Rendre visibles des pratiques et projets ayant développé des méthodologies visant à dépasser ces violences.
Vers des futurs émancipateurs
Dans le contexte géopolitique actuel, marqué par des violences internationales systémiques envers certains corps et certaines subjectivités, Addressing Interior Violences souligne l’urgence pour l’architecture d’intérieur de reconnaître et de déconstruire ses propres complicités.
S’engager avec des perspectives postcoloniales, féministes, queer et écologiques apparaît essentiel, non seulement pour comprendre ces histoires, mais aussi pour réorienter la discipline vers des futurs plus justes et émancipateurs.
Nous reconnaissons que les voix marginalisées par les structures de genre, de sexualité, de race, de classe ou de capacité ont été historiquement exclues de la discipline. Cet appel encourage donc explicitement les propositions émanant de ces positions, considérées comme centrales à la discussion.
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