Les imaginaires cybernétiques du calcul algorithmique comptent l'avenir dans la composition de la réalité humaine. Leurs agents sont appelés, par exemple, les Réseaux antagonistes génératifs (GANs, Generative adversarial networks). Leur économie politique fait fonctionner le futur comme un événement déjà passé qui traite « l'histoire comme technologie » (Mahan Moalemi), ce qui discrimine l'imprévisibilité comme condition sociale de la vie humaine. Comment les pratiques de navigation par le biais de l'art pourraient-elles intervenir dans la machine-mania qui gère l'avenir de l'homme de manière incontrôlée ? Quel rôle la recherche artistique joue-t-elle dans la compréhension critique de l'économie du travail inhumain ?