Rendre visible les oeuvres d’une archive, et les mettre en situation avec des pièces contemporaines c’est aussi activer leur métamorphose. De fait nous nous plaçons résolument du coté d’une appréciation quantique de l’archive. Au risque de l’iconoclastie, nous avons  privilégié la nature irrévérencieuse de Fluxus comme approche, plutôt que de suivre les règles muséographiques de rigueur lorsqu’il s’agit de montrer des oeuvres historiques. 

Notre intervention au sein de l’archive marque une pause dans ce qui est habituellement un espace de travail; elle propose un changement temporaire d’appréciation du sujet au profit d’un récit parallèle. Les oeuvres archivées ou en cours d’archivage ne sont plus des objets historiques mais redeviennent, le temps de cette exposition, les acteurs de leur histoire, complices de cette digression dont nous sommes les auteurs.

Organisé par Niels Trannois, professeur au sein du Département Arts Visuels