Walk and Talk est un projet d’intervention dans l’espace publique initié par les artistes Ceel Mogami de Haas et Florent Meng pour la Biennale de Bucarest en 2010 puis pour le CAN Neuchâtel, la même année. Ces interventions furent retranscrites en performances, publications, vidéos et série photographique. En 2019, Ceel et Florent proposent à une douzaine d’étudiants des pôles Info Fiction et Action Interaction, de la HEAD, de prendre part à un nouveau Walk-Talk à Chypre dans le cadre des semaines de tous les possibles, en février 2019.
Sur 12 jours, le long de la ligne verte entre Nicosie et ses environs, les étudiants ont travaillé par petits groupes sur les notions d’appropriation, de frontière, d’interactivité et de dérive.
Le projet Walk-Talk s’inspire d’un chapitre de la Pratique du Quotidien du philosophe de Michel de Certeau explorant les détournements des objets et des codes, la réappropriation des espaces et des usages. Selon Michel de Certeau « l’acte de marcher est au système urbain ce que l’énonciation (le speech act) est à la langue ou aux énoncés proférés ». Le choix de la Chypre, espace en marge hyper-historicisé, soumis à une géographie complexe, semble justifié tant l’île apparaît comme le terrain de recherche idéal pour de jeunes artistes encore peu habitué à travailler à l’étranger et dans des temps de production courts (12 jours). C’est également l’occasion de rencontrer une nouvelle génération d’artiste qui y travaille et y ouvre des espaces d’exposition.
Une exposition regroupant les travaux des étudiants : Jade Canavesio, Mado Eschenbrenner, Juliette Gampert, Bertille Gervez, Yelim Ki, Alice Kiener, Varun Kumar, Margot Lancon, Jonathan Levy, Alice Oechslin et Myriam Rey