La station de pompage des Berges de Vessy est un symbole de l’époque industrielle, durant laquelle les réseaux d’eau et d’électricité se sont développés. L’eau est pompée, contrôlée et intégrée à un réseau de distribution tentaculaire et invisible. L’extrémité domestique de ce réseau se décline en plusieurs dispositifs qui s’apparentent à des tentatives de recréer des phénomènes naturels sur lesquels on peut exercer un contrôle (la douche, le robinet, le chauffage, etc).

Pour imaginer des scénarios d’interaction avec ces réseaux d’eau cachés, les étudiant·e·x·s du Bachelor en Architecture d’Intérieur ont travaillé à la reproduction artificielle de phénomènes aqueux tels que la pluie, le ruisseau, la cascade, la brume, la source ou la flaque. Ce workshop était l’occasion de repenser nos interactions avec l’eau comme des moments intégrés dans un cycle plus large. L’objectif était de questionner le recyclage de l’eau, la récupération de l’eau de pluie, l’arrosage des plantes, le filtrage de l’eau du fleuve, etc.

Dans le paysage de Vessy, où l'architecture est une machine avec ses caprices et ses défauts, les étudiant·e·x·s ont imaginé un terrain de jeu fantaisiste : des arbres qui pleuvent, des flaques rectangulaires qui se forment sur des sols lisses, une fontaine tordue reproduisant la brume matinale, des cascades dévalant les escaliers, des salles de bain qui émergent du lit de la rivière et des ruisseaux de métal arrosant le dernier tournesol.