Henry Correvon a été une personnalité genevoise de tout premier ordre injustement oubliée à ce jour. Le projet de recherche et de valorisation culturelle donnera naissance à une publication qui se propose de réparer ce tort et de mettre en lumière la personnalité et l’oeuvre de ce paysagiste et botaniste d’exception. En 1877 déjà, Correvon expose un lot de plantes alpines, le premier du genre en Europe, pour lequel la société d’horticulture de Genève lui décerne un prix. En 1879, il s’établit à la Petite-Boissière où il aménage un établissement horticole. Le club alpin genevois, ainsi que la société botanique, lui fournissent ses premiers clients.

Henry Correvon a été un pionnier de ce que l’on nomme un « jardin alpin ». Le jardin alpin est un phénomène interdisciplinaire qui concerne la botanique et la science du sol, la circulation et le commerce des plantes, l’esthétique et le collectionnisme. Il reste peu exploré, malgré sa grande importance historique dans la deuxième moitié du 19e et dans la première moitié du 20e siècle.Le point de départ du projet suit les traces d’un double héritage culturel : l’ensemble des jardins alpins existants d’une part, et l’arrière-fonds intellectuel et conceptuel d’autre part (consistant dans le fonds Correvon aux Archives de la construction moderne de l’EPFL et dans les documents inédits conservés au Jardin Botanique de Genève).

Michael Jakob s’est occupé des jardins alpins et des projets paysagers d’Henry Correvon dans le cadre de l’exposition internationale the swiss touch in landscape architecture (Pro Helvetia, 2012-2018). Il est convaincu de l’importance d’une étude approfondie et spécifique qui aboutisse à la mise en valeur concrète dans une publication de la figure et de l’oeuvre de Correvon.