L’évolution de la place de la voiture en ville de Genève a connu plusieurs phases au fil du temps, influencée par divers facteurs tels que la croissance démographique, les changements économiques, les préoccupations environnementales et les progrès technologiques.

Dans les années d’après-guerre, la voiture est devenue un symbole de modernité et de liberté, conduisant à une forte demande d’infrastructures routières. Cela a entraîné la construction de routes principales et de larges avenues traversant la ville et ses environs, ainsi que le développement de parkings pour répondre à la demande croissante de stationnement. Cependant, au cours des dernières décennies, Genève a été témoin d’un changement de paradigme majeur en matière de mobilité. Les préoccupations croissantes concernant la pollution de l’air, les embouteillages et la qualité de vie en ville ont incité les autorités et la population à repenser l’omniprésence de la voiture.

Des politiques urbaines axées sur la promotion des transports en commun, du vélo et de la marche ont été mises en œuvre, entraînant la création de zones piétonnes, de pistes cyclables protégées et l’expansion des réseaux de transports publics. De larges et modernes infrastructures pensées pour le développement et le rayonnement de la voiture (parking, garages, stations-service, etc.) se retrouvent forcées de se réinventer et de délocaliser en périphérie des villes pour permettre d’assurer la rentabilité nécessaire à leur maintien. La reconversion des stations-service et des garages automobiles en cœur de ville est une tendance qui a émergé en réponse aux changements dans la mobilité urbaine, à la transition vers des modes de transport plus durables et aux évolutions économiques.

Pour ce semestre, l’atelier "Réanime" propose de comprendre, de réfléchir et d’esquisser de nouveaux programmes mixtes nécessaires et vitaux aux habitant-e-x-s d’un immeuble, d’un quartier, d’une ville. Les projets prennent place dans un site industriel existant donné (garage et station-service) dans lequel des futurs potentiels sont imaginés en conservant la structure de l’existant.