Alain Tanner
© Alain Tanner

Alain Tanner (1929-2022)

Septembre 2022

 

Alain Tanner nous a montré qu’il était possible de faire du cinéma en étant suisse romand. Qu’il était possible de raconter des histoires d’ici, avec des gens d’ici, filmées dans des lieux d’ici, puis que ces histoires voyagent ensuite comme des histoires du monde.
L’utopie, le départ, la fuite et l’errance sont universelles. Et ça, comme bien d’autres choses encore, Alain Tanner a su les filmer d’une manière si singulière, à la fois très habitée, très poétique et très politique. Sa trace, pour nous toutes et tous, est profonde, ancrée dans une histoire du 20ème siècle, mais contemporaine aussi. Nous l’avions revu plusieurs fois et avec grand plaisir l’an dernier, à l’occasion d’un atelier sur son cinéma que nous avions monté avec les étudiant.e.x.s du Département Cinéma. Les six portraits retracent l'histoire des films d'Alain Tanner et ont été montrés au GIFF en 2021.
La pensée d’Alain Tanner était toujours aussi alerte qu’incisive. Ses propos, sans concession aucune à la bienséance, étaient traversés d’une humanité rare. D’un amour pour les gens, de rien ou de peu, qu’il a su filmer avec sincérité, respect, beauté et humour.

Nicolas Wadimoff, responsable du Département Cinéma

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