Soleil·s : le MA Espace et Communication expose à la Biennale du Soleil
Pour Soleil·s, la nouvelle édition de la Biennale du Soleil qui se tient au Mudac, du 21.03.2025 au 21.09.2025, les étudiant-e-x-s en première année de Master Space & Communication: Design Installation, ont réalisé 7 dioramas eschatologiques.
Méticuleusement réalisés, chacun décrit la disparition du soleil : spectacle de sa disparition, privatisation de sa lumière, soupe originelle, gravité zéro où errent des espèces en mutation, derniers habitant-e-x-s, etc. La formalisation de ce projet revisite les célèbres Nutshell Studies of Unexplained Death, les maquettes de scènes de crime minutieusement fabriquées au milieu du XXe siècle par Frances Glessner Lee, largement utilisées dans l'enseignement et la pratique des sciences forensiques.
Ainsi, l’ensemble de ces 7 dioramas proposent aux visiteurs de se transformer en enquêteurs face à ces scènes à décrypter, entremêlant faits, spéculations, humour noir et prédictions.
- Louna Passal & Élie Girard, Autocookable Pig
Depuis que le soleil a été privatisé par des multinationales, la vie sur terre a été séparée en deux : en haut, les nantis accèdent à la lumière en payant des abonnements exorbitants, qu’en bas, les plus démunis vivent dans l’obscurité, éclairés à la lumière des publicités, omniprésentes, diffusées sur des écrans géants. Les derniers habitant·es survivent dans des voitures-habitations entassées sur des échafaudages, se nourrissent d’Autocookable Pig, des cochons génétiquement modifiés.
- Rahel Rippel & Jan Kaminski, Primordial Soup
La théorie de la Soupe primordiale décrit le commencement de la vie sur Terre il y a des milliards d’années. La fin de la vie organique serait-elle un retour à cette état ? Lorsque le Soleil sera mort, n’y aura-t-il plus que de la matière informe ?
- Charlotte Favre, The Ceremony
Inspirée par le sublime apocalyptique de Paul Virilio, The Ceremony offre une interprétation différente de la perception occidentale tragique et effrayante de la fin du monde. Ici, tandis que les êtres humains meurent, ils peuvent contempler un spectacle sublime.
- Lou-Vanille Tissot-Daguette & Luna Valls-Haenni, LEXOR XQR
Dans un futur sans soleil, l’humanité habite des espaces souterrains gérés par des I.A. Inspirée de la nouvelle de Serge Brussolo, Vue en coupe d’une ville malade (1980), le diorama expose les conséquences des calculs délirants de LEXOR XQR, machine domestique censée assister les humains à coups de probabilités et de prédictions scientifiques. Initialement conçue pour optimiser les espaces de vie, elle recycle les matériaux dans des configurations extrêmes, confinant à l’absurde.
- Carolina Eckell Bernasconi & Elena Llosas, Can You Hear Through the Fog ?
Le monde est plongé dans un froid glacial. Un hiver nucléaire a tout recouvert. Ne subsistent que les ruines de bâtiments effondrés, recouverts d’une fine poussière. Le silence fait écho au vide angoissant. Seuls trois humains ont survécu. Ils viennent de découvrir la dernière radio. Les sons captés instillent l’espoir d’un autre monde possible et atténuent le silence oppressant. La radio ne dispose que de deux batteries. Nul ne sait combien de temps, elles dureront.
- Manon Boyer & Léa Gruaz, Lichen volatilis
La gravité terrestre a disparu. La Terre dérive dans l’espace. Dans l’obscurité totale, les températures ont chuté drastiquement, approchant du zéro absolu. Les couches géologiques se sont séparées, les liquides se sont évaporés, créant alors un nuage d’humidité. Tout est mort désormais. Mais un ultime organisme vivant a survécu. Il a subi de nombreuses mutations qui lui ont permis de résister à l’environnement hostile. Au cours de son voyage intergalactique sans fin, à chaque fois que la Terre croise des étoiles émettant de la lumière, tels des soleils éphémères, le Lichen volatilis en profite pour absorber et stocker l’énergie nécessaire à son existence et à sa reproduction.
- Romane Buffat & Eléa Malmouche, Sun II
En 2075, l’humanité s’alimente entièrement à l’énergie solaire, grâce à un satellite miroir permettant de refléter 24/7 la lumière du soleil sur la terre. La nuit n’existe pas plus que les cycles de repos ; la productivité humaine et industrielle a atteint son apogée. Cinquante ans après la deuxième édition de la Solar Biennale, le mudac accueille une nouvelle édition pour fêter la formidable réussite des designers au cours des années 2020. Par cette mise en abîme, Sun II propose un regard critique sur la technophilie et sur la biennale.
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