Sarah Bounab
All They Could See Was My Digital Queen
Collection Master Design mode et accessoires 2020
Prix Master Firmenich 2020 & prix HEAD x Who’s Next 2020
Variation autour de la cyber culture, des identités numériques et du monde tel qu’il apparait aujourd’hui, ma collection, intitulée All they could see was my digital queen, se veut résolument rétro-futuriste, décomplexée et fétichiste du numérique. En réponse à notre hyper-connectivité, la collection réinterprète l’hybridation entre l’humain et le cyborg en intégrant du métal à la matière textile. L’informatique est aussi au cœur de la réalisation de cette collection et a servi à l’élaboration des vêtements, à la production aléatoire d’anomalies par exemple ou encore à la création des pièces de métal incorporées au tissu. En contraste avec sa dimension futuriste, cette collection défend un artisanat traditionnel, incarné par le tailleur, un hommage à mon grand-père. La collection a également fait recours à la teinture naturelle dans une volonté écoresponsable. Les accessoires ont créé, pour leur part, à partir de matériaux recyclés. Les accessoires sont par ailleurs le fruit de longues collaborations. Ma queen incarne une démesure contemporaine : reine des réseaux sociaux et des soirées, influenceuse aux mille avatars, on ne voit plus qu’elle, elle qui brille avec ses accessoires métalliques, avec ses looks mêlant Couture et Cyberespace.
Céline Schmid
Maladresse vestimentaire
Collection Master Design mode et accessoires 2020
Prix HEAD x La Redoute 2020, Céline Schmid
La maladresse vestimentaire fait référence aux détails que vous remarquez sur la façon dont quelqu’un porte un vêtement. Elle évoque un incident banal, un vêtement mal mis ou taché par exemple. C’est souvent drôle pour le spectateur, embarrassant pour la personne concernée. La maladresse vestimentaire va souvent de pair avec des départs précipités ou un début de journée difficile. Elle touche particulièrement les personnes distraites ou pressées. Si la plupart des images de mode sont retouchées, les vêtements que nous portons au quotidien, eux, se froissent, se tachent, s’abîment. Ces imperfections m’inspirent. J’en ai documenté certaines dans un projet photographique, point de départ de la collection. Quant aux pièces, elles sont classiques : la collection est composée de jeans, pulls, chemises, manteaux, jupes, etc. Le défi a été de combiner cette idée de maladresse vestimentaire et des vêtements archétypaux sans que cela se limite à un simple exercice de styling. Je me suis donc tournée vers la coupe et les matières. En créant mes propres matières, j’ai pu imaginer des irrégularités dans le tissu du vêtement lui-même. Chaque maladresse m’a inspiré une matière : le vêtement froissé devient une matière « effet froissé », la fameuse étiquette qui dépasse devient un tissage.