A l’ombre de l’arbre.
La Foncière (Investissements Fonciers SA,) souhaitant valoriser un mur aveugle, 41 rue des Pâquis a mandaté la Haute Ecole d’art et de design afin d’en faire également un projet pédagogique et une expérience grandeur nature pour les étudiant-e-x-s. A l’issue d’un semestre de travail et de recherche avec les enseignants du Bureau des interventions publiques de la HEAD (Christian Robert Tissot et Mathias Pfund artistes, Claude-Hubert Tatot historien de l’art) les étudiant-e-x-s de bachelor et de master inscrits ont présenté leurs projets dans le cadre d’un jury présidé par David Perreau, qui a sélectionné la proposition de Maeva Sanchez.
Cette peinture murale reprend et développe sur toute la façade la ramure et le feuillage de l’arbre qui pousse à l’angle du bâtiment. Ce redoublement de la nature, cette ombre portée amplifiée est peinte en gris anthracite sur fond blanc. Le motif est en fait un double trompe-l’œil puisque c’est une projection imaginaire de l’ombre d’un arbre qui viendra pour partie la cacher en poussant.
Pensée « in situ » cette œuvre fait pendant à l’arbre qui au fil des saisons et des années va évoluer tout comme le quartier. Il se pourrait même que l’arbre disparaisse, la peinture témoignera alors d’une présence passée.
Simple en apparence, cette œuvre poétique semble tout à fait adaptée au contexte pour lequel elle a été imaginée : à savoir un décor de façade qui n’épuise pas le regard par un effet spectaculaire mais s’intègre parfaitement à la place de la navigation, à la fois lieu de passage et de rencontre et qui puisse être vu sans lasser.
Claude-Hubert Tatot