Fabrice Schaefer

Professeur

Design bijou et accessoires

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Alchimiste du métal, inventeur métallur­giste ou encore plasticien du minuscule, à savoir de l'objet porté, beaucoup d'autres appellations situeraient cet artiste qui lui, préfère celle - sobre, factuelle - de bijoutier.

Né en 1969 à Genève. Fabrice Schaefer s'oriente dès l'adolescence vers le travail du métal. Après des études à l'École supé­rieure d’arts appliqués (ESAA) (1) de Genève de 1993 à 1996 et un diplôme assorti d'un prix du Fonds cantonal de décoration et d'art visuel (2), il installe son premier atelier dans le quartier de Saint-Gervais : un espace lumi­neux et mansardé, sous toiture, où il se glisse dans la peau d'un authentique cabinotier de ­la Fabrique genevoise et lui fait honneur. En 1997, Genève lui offre sa première exposition personnelle, à la Galerie A de Carouge. D'autres suivront, en Suisse, en France, en Suède, la dernière (2007) ayant eu pour cadre la Galerie Louise Smit à Amsterdam. En I998, année faste, Fabrice Schaefer est lauréat du prix fédéral pour les Arts appli­qués et, dans la foulée, inaugure dans la vieille ville de Genève une galerie d'art contemporain (3). L’atelier de Saint-Gervais y est transporté et, ainsi, de la cheville à l’arcade, du travail face à l’établi au contact avec la clientèle, Fabrice Schaefer cumule les tâches de l’artisan, du créateur, et celle du chercheur de talents, du défenseur convaincu de son art. Il ne lui manquait plus que de transmettre son savoir. Autre engagement, autre plaisir, il débute dans cette voie, toujours la même année, en tant qu’assistant à la HEAA, puis en tant qu’enseignant dés 2000, année qui le verra également lauréat de la bourse Lissignol. Il reprend officiellement la responsabilité de l’orientation « Design Bijou » en 2005 et relèvera ce défi durant plusieurs années pour décider finalement, tout récemment, de se recentrer sur son travail de personnel et son métier de galeriste.

Son parcours artistique s’est vu émaillé d’un certain nombre de travaux réunis par thèmes (4), car c’es ainsi qu’il aime travailler : choisir une problématique, en faire le tour, s’en nourrir pour ne quitter qu’une fois épuisée. Si Fabrice Schaefer apprécie la solitude de son atelier, il se frotte également volontiers, aussi régulièrement que possible à des projets réalisés en collaboration avec d’autres artistes (5). Le bijoutier avoue une fascination pour la dureté, la puissante noblesse du métal : il travaille le fer, le titane mais dédaigne l’argent, par trop mou. De cette résistance, de la lutte qu’il mène contre la matière, Schaefer sort vainqueur : il déstructure, pulvérise, puis reconstruit, après avoir dompté. Il invente le métal poudreux, vaporeux puis le métal mou, malléable. Il dit de certains de ces bijoux qu’ils sont « façonnés comme du papier mâché ». La matière est au cœur de tout, inspiration première, fondamentale. D’ailleurs, Schaefer, ne dessine pas, ou rarement, et la naissance de ses objets s’esquisse par la maquette, par le volume. Schaefer ne se contente donc pas de créer des bijoux avec les pièces de métal usiné largement proposées par les fournisseurs et grossiste de la branche : il crée ses propres matières premières, desquelles découlent les identités finales de ses œuvres, forcément hors de l’ordinaire.

 

www.fabriceschaefer.ch

Biographie (PDF)

Portrait de Fabrice Schaefer