10h30 Julie Enckell Julliard & Anthony Masure (HEAD – Genève)
Introduction
11h00 Véronique Yersin & Joanna Schaffter (éditions Macula)
Macula : 10 ans d’aventures éditoriales
En 2010, une nouvelle équipe reprend les éditions Macula créées en 1980. Une ligne graphique est créée par le bureau Schaffter Sahli, avec qui la cinquantaine de livres publiés depuis vont être imaginés. La relation particulière qui lie un éditeur et un designer graphique sera présentée via deux cas concret (les Écrits complets d’André Bazin et la revue Transbordeur. Photographie, histoire, société) permettant de considérer la dimension du travail d’équipe. L’intervention se terminera sur l’importance des directrices et directeurs de collections, qui alimentent grâce à leurs domaines de connaissances le catalogue de façon stimulante.
11h45 Véronique Marrier (Cnap, Paris)
Graphisme en France, la pédagogie par l’exemple
Le Centre national des arts plastiques publie depuis 1994, la revue annuelle Graphisme en France. Publiée à 10 000 exemplaires, elle s’adresse aux professionnels, aux étudiant·e·s et à un plus large public. Depuis 2014, elle est également disponible en anglais dans une version numérique. La revue aborde chaque année un thème différent (signalétique, numérique, recherche, logo-identité visuelle, typographie, etc.), pour lequel des textes sont commandés à de jeunes chercheurs, universitaires, historiens ou designers. Conçu chaque année par un jeune professionnel, l’expérimentation graphique y est encouragée, et tout est systématiquement redéfini : format, papier, caractère typographique et mise en page en fonction du thème, favorisant par là un exemple de ce que le design graphique peut apporter à l’édition.
14h00 Lionel Bovier & Gilles Gavillet (JRP | Éditions, Genève)
JRP | Éditions
Cette intervention portera sur la longue relation de travail entre Lionel Bovier et Gilles Gavillet autour de l’édition et du livre. Il sera question de méthodologie de travail, des singularités de l’imprimé et des transformations que le champ de l'édition a traversé ces dernières années.
14h45 Léa Gallon (ancienne éditrice et graphiste aux éditions Entremonde, Paris & Genève)
Les différentes étapes de l’édition
L’éditrice ou l’éditeur est le chef d’orchestre de la réalisation d’un livre. Comme l’a justement souligné Eric Hazan (fondateur de La Fabrique), être éditeur c’est « une aventure semée d’hésitations et de cahots, de rencontres précieuses et d’hostilités sournoises, mais toujours guidée par le souci collectif de subvertir l’ordre établi ». L’éditeur est le point névralgique vers lequel convergent tous les métiers de la conception à la production du livre, de l’auteur à la distribution, en passant par l’impression, la traduction, le design graphique, etc.
15h15 Xavier Erni & Thuy-An Hoang (studio NeoNeo, enseignants à la HEAD – Genève)
Tangibles
Malgré une évolution évidente de l’édition vers les supports numériques, nous sommes encore particulièrement attachés au support imprimé. Le choix des matériaux, des techniques d’impression, de reliure et de façonnage sont pour nous des étapes clé dans l’aboutissement du processus créatif. À travers cela, nous sommes amenés à travailler en étroite collaboration avec divers corps de métier. C’est sans doute dans cette phase que notre travail prend vie et s’ancre dans la réalité, avec ses qualités et ses imperfections. Nous présenterons une sélection d’ouvrages réalisés ces dernières années dans le domaine de l’art et du design. A travers des exemples concrets, nous évoquerons le processus de conception, l’exécution, la production et la diffusion d’un objet éditorial.
16h00 Pierre Grosjean (librairie Large/Kiosk, Genève)
Enjeux des livres multilingues
Beaucoup de livres sur le design sont bilingues, voire même trilingues, comme les fameux ouvrages Swiss style de format carré (souvent conçus par des designers de renom tels que Armin Hofmann) qui présentaient le même contenu dans les trois langues nationales. Dans certains livres, le même texte figure en plusieurs langues sur la même double-page. D’autres contiennent un cahier sur papier différent à la fin du volume pour la version traduite, souvent sans iconographie et avec une police de caractères différente. D’autres ouvrages encore sont publiés dans plusieurs versions linguistiques et imprimés simultanément. Quels sont les avantages et les limites de ces différentes méthodes ? Quels sont les exemples de livres particulièrement réussis ou ratés, et pourquoi ?
16h30 Martine Passelaigue (collectif La fabrique des mots, France)
Les métiers du texte
Quel que soit le support ou le format, un texte requiert impérativement une vigilance particulière avant d’être publié. Par égard pour le lectorat, mais aussi pour la langue même – en ce qu’elle est matière première de la communication – et les idées qu’elle véhicule, les mots doivent faire l’objet d’une approche sensible. Plus largement, la diffusion plurilingue est désormais une évidence et soulève un ensemble de questions qui appellent autant de réponses que de cas. Traduire quoi, comment, pour qui ? La traduction est-elle bonne ? Qui va en juger ? Jusqu’où aller dans le passage d’une langue à l’autre ? Traduire, relire et corriger consistent à trouver la justesse de la formulation, à respecter les singularités et la tonalité de chaque langue, à concevoir le plaisir du texte.
17h00 Emerick Charpentier (Interart, Paris)
La mutation de la distribution du livre d’art
Dans un monde de l’édition en mutations, le domaine du livre d’art est particulièrement impacté. Par les coûts de production élevés des ouvrages et la faiblesse des tirages vendus, c’est le secteur de l’édition qui est le moins adapté au fonctionnement capitalistique de la distribution. La diffusion et la distribution dans ce domaine ne peuvent être viable qu’en ramenant ce travail à un niveau artisanal de proximité afin de pouvoir toucher le public cible.