HES-SO Genève

La bio-ingénierie au service de la santé

HEPIA

Les professeurs Luc Stoppini et Philippe Passeraub, tous deux chercheurs et enseignants à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (hepia), ont uni leurs compétences dans le cadre du programme de recherche appliquée Diagnostic Biochips. Financé par la HES-SO à hauteur de 3 millions sur 4 ans, il rassemble les chercheurs de 5 HES et doit permettre le développement de nouveaux outils autorisant un diagnostic rapide et de qualité à moindre coût.

Ils peuvent désormais reproduire des micro-organes humains à partir de cellules souches et analyser leur activité grâce à des bio-capteurs.Grâce à l’extraordinaire percée de la recherche qui, entre 2007 et 2010, a permis la génération de cellules souches humaines dites reprogrammées, il sera bientôt possible de fabriquer in vitro la plupart des tissus et organes humains. On fabrique déjà du tissu nerveux humain ayant une activité électrique équivalente à celle du cerveau, explique Luc Stoppini. L’étape suivante est de relier des organes provenant des cellules d’une personne saine ou malade pour tester de nouveaux médicaments dans une sorte de mini-organisme. Les tests effectués sur ces cultures seront plus précis et prédictifs et permettront de réduire l’utilisation d’animaux.
Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives de traitements : remplacement de tissus abîmés par des tissus sains provenant du patient et donc sans risque de rejet (infarctus), détection anticipée de cellules malades (mélanome), implantation de neurones (maladies neurodégénératives) ou encore médecine personnalisée. Cette technologie trouvera de nombreuses applications au service de la santé tout en limitant le recours aux établissements de soins.

 

Image : Philippe Passeraub (à gauche) et Luc Stoppini (à droite), © hepia - Ch. Catusse