Bourses Déliées Arts visuels 2023

Du 13 octobre au 4 novembre 2023
Vernissage le jeudi 12 octobre de 16h à 20h, en présence de Bambi, Sara Bissen, Sebastián Dávila et Susana Solís García lauréat-e-s 2022 des Bourses HEAD du FCAC, domaine Arts visuels.
Exposition à Halle Nord des lauréat-e-s des bourses du Fonds cantonal d'art contemporain. 

L’exposition présentera quatre installations, sculpturales ou filmiques, qui proposent des questionnements actuels : Comment repenser nos modes contemporains d’habitat, aller vers le nomadisme et « faire d’une peinture une cabane » ? Quelles formes donner à des narrations qui traitent de l’héritage culturel, plus précisément de l’histoire de l’Asie centrale et du Caucase ? De quelle manière les approches anthropologiques peuvent être utiles pour penser un territoire – ici Puerto Rico – et ses dispositifs urbains ? Comment les langues que nous parlons entrent en écho avec l’identité des individus et les sociétés qu’elles façonnent ?

Depuis de nombreuses années, le Fonds cantonal d’art contemporain offre des bourses aux créatrices et créateurs issu-e-s de la Haute école d’art et de design dans l’année académique qui suit leur diplôme, dans le but de soutenir leur engagement dans une carrière artistique. Les artistes plasticien-ne-s ou designers-euses sélectionné-e-s réalisent un projet dont la diffusion est assurée par le biais d’une exposition.
 

Le FCAC et la HEAD – Genève poursuivent leur travail de soutien aux alumnis de l’école en confiant à l’un-e d’entre eux-elles le design graphique et l’animation des Bourses déliées. Pour l’édition 2023, l’invitation numérique a été réalisée par Léo Monnet. Depuis 2020, le FCAC, en partenariat avec la HEAD – Genève, invite de plus un-e professionnel-le de l’art à écrire un texte critique sur la pratique de chaque lauréat-e ; les textes intégraux sont à découvrir ci-dessous.

Informations sur les lauréat.e.s

Bambi
@satantv1312
Les cabanes se conçoivent tout autant comme des refuges de première nécessité que comme des espaces de jeu et de rêverie, ouverts à l’imaginaire de l’enfance. Ces deux dimensions se mêlent dans les Cabanes-Ordinateurs de Bambi, où l’urgence de la survie exalte le ravissement de la création inconditionnée. Avec toujours, en perspective, un événement de libération, favorisé par le dialogue engagé avec le visiteur sur les modes possibles de résistance aux forces d’aliénation qui nous accablent. L’artiste propose des pistes, suggérant « l’élargissement jusqu’à l’infini des virtualités de l’Homme » par l’action libre et l’exploration enthousiaste de toutes les pulsions créatives. [Sébastien Maret]

Sara Bissen
Sara Bissen, née en 1990 à Karagandy, au Kazakhstan, veut participer à l’éclosion d’études postcoloniales dans une partie du monde qui peine à développer une réflexion propre sur son passé et à faire entendre sa voix. Elle mêle les formes traditionnelles de transmission – artisanat, contes, musique – aux techniques et aux principes de l’art contemporain appris pendant ses années d’études entre Vienne et Genève. Elle transforme le nomadisme de ses ancêtres en une curiosité et en une liberté queer qui la fait bouger à travers l’Europe, qu’elle a traversée en trois semaines sur une 125 cm3, dit-elle dans sa petite biographie subversive. À nous de la suivre un peu. [Elisabeth Chardon]

Sebastián Dávila
@febaftian
Le travail de Sebastián Dávila s’articule en œuvres récits dont les formes et les matériaux varient selon les épisodes exposés. Ses productions sollicitent des techniques comme la sérigraphie, la peinture, la céramique, l’installation, le travail du bois ou du métal, ou encore le papier mâché. Il crée des installations légères et précaires, élaborées en matériaux pauvres ou organiques évoquant des oratoires qui célébreraient une divinité méconnue, une spiritualité intime magique et syncrétique. Inspirés de l’histoire coloniale de Puerto Rico, ces ersatz d’autels suggèrent un processus d’accumulation de savoirs et de représentations héritées, et jouent sur la perméabilité du langage. Une rhétorique graphique qui utilise l’émoticône, les codes du sacré et les jeux de traduction comme témoins archaïques des épisodes impérialistes passés et actuels subis par l’île. [Elisa Langlois]

Susana Solís García
@susansolisg
La démarche artistique de Susana Solís García prend le langage pour matière première, dont elle apprécie la fonction d’usage et la nature collaborative, évolutive, chorale. Depuis son arrivée à Genève, elle s’intéresse plus précisément à la notion de traduction et de codage, qu’elle performe et spatialise. Ses derniers travaux partagent une même source : un ouvrage contenant des poésies, des hymnes et des partitions sur le métier de télégraphe, publié à compte d’auteur en 1947. Ce livre officieux lui enseigne des stratégies d’actions collectives et syndicales, ainsi que le rôle central joué par le télégraphe durant la révolution mexicaine de 1910. [Elisabeth Jobin]

 

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Bourses Déliées Arts visuels 2023
© Léo Monnet