Cour lisière pourrait être le nom d’un arrêt de tram ou de bus tentant de localiser ce qui un jour fut la limite d’une ville avant que celle-ci ne cède le pas à la campagne. Une frontière symbolique dont la nettetée n’existe que dans l’esprit des enfants, capable de synthétiser le monde en des concepts à leur échelle: la ville s’arrête à la dernière maison, après, c’est la campagne. Cet espace, aussi flou soit-il, est rejoué dans l’exposition où les notions d’intérieur et d’extérieur sont, dans une forme de dyslexie joyeuse, rabattues. Cour lisière est la mise en vue de cette zone floue qu’est la périphérie, cet endroit où la nature fagocite le béton, cet espace mouvant et fluide, tributaire des mouvements de population, des histoires de migrations. La peinture, le dessin, la gravure sont les mediums par lesquels les artiste.x.s de l’exposition inscrivent leur narratif dans ces (H)histoires, là où le Charme opère.