En contexte genevois, le projet s’articulera autour de la question de la réutilisation de bâtiments existants construits à l’époque des trente glorieuses, période de construction prolifique constituant aujourd’hui une majorité du parc bâti du canton. Si certains de ces bâtiments possèdent une valeur patrimoniale indéniable aujourd’hui, d’autres ne soulèvent que peu d’interêt, et représentent alors un patrimoine ordinaire. En raison de lacunes énergétiques ou de prétextes économiques, ce patrimoine est souvent voué à la destruction, à l’instar des bâtiments étudiés pour ce projet, les tours de la rue des Maraîchers. Le premier enjeux de l’atelier sera donc d’étudier les possibilités de réutilisation et de transformation de ces bâtiments et chercher une alternative au principe, pourtant dépassé, de tabula rasa .

Deuxièmement, l’atelier se focalisera sur la compréhension des types d’habitats contemporains de manière ouverte. En constante évolution, les modes de vie de notre société sont intimement liés à notre manière d’habiter, et ainsi, en questionnant les typologies de logements en cohabitation, l’atelier cherchera à répondre aux besoins des modes de vie actuels. En partant de l’intérieur vers l’extérieur, le projet évoquera les rythmes, séquences et seuils qui ponctuent nos trajets quotidien à travers un immeuble d’habitation. Nous tenterons donc de parcourir les éléments qui constituent l’habitat contemporain en passant par la matérialité, la spatialité, et la lumière d’une architecture ordinaire.