Cette question générale de l’inattendu, qui va évidemment bien au-delà du musical, par exemple vers le plastique ou le sculptural, si l’on voulait parler dans la langue de Joseph Beuys, et vers le spéculaire de tout spectacle, est aujourd’hui la grande question politique, la question politique par excellence, et telle qu’elle lie la politique à la musique et réciproquement, mais plus généralement toute la vie de l’esprit, puisque au fond, c’est la question de la revenance, et l’esprit est ce qui revient – comme ce souffle dont parlait si bien Jacques Derrida, dont on peut craindre qu’il n’ait encore été à ce jour bien mal entendu, et en cela mal attendu, et donc mal inattendu.