Contingence, Fabio Stefanoni
© HEAD – Genève, Baptiste Coulon
Contingence, Fabio Stefanoni
© HEAD – Genève, Baptiste Coulon
Contingence, Fabio Stefanoni
© HEAD – Genève, Baptiste Coulon
Contingence, Fabio Stefanoni
© HEAD – Genève, Fabio Stefanoni
Contingence, Fabio Stefanoni
© HEAD – Genève, Fabio Stefanoni

Contingence

June 2013

Projet de diplôme - Fabio Stefanoni
Bachelor Architecture d'intérieur
Direction de projet: Christian Dupraz et Giona Bierens de Haan

Contingence s’inspire de Slave City de Joep Van Lieshout. Ce projet se pose comme pont entre imaginaire et réalité. Le rôle de l’architecture, dans la conception d’un monde fictif ou d’une narration gagne souvent un caractère éphémère et conséquemment marginal. L’idée de réaliser un projet axé sur la narration découle de la nécessité de donner plein pouvoir narratif à la conception architecturale.

Le rapport entre narration et architecture est amplifié par la tentative de plonger  les visiteurs de l’exposition à l’intérieur de la maquette en donnant au protagoniste un point de vue en première personne. Le but est de garantir une immersion totale dans ce monde utopique.

Chapitre 1 - Ordre

L’ idée est de concevoir un monde utopique, une “île” d’ ordre dans un royaume de contingence – un royaume du chaos où les évènements naturels évoluent de manière imprévue. Ici émerge la condition de l’homme dans cette île et son besoin désespéré de préserver un sentiment d’identité. Mais le triomphe de l’uniformité moderniste annule l’individu. La cellule dé-contextualise les individus et le dialogue entre eux est nié.

Chapitre 2 - Chaos

Cette île d’ordre, souvent, devient un mensonge facile à manipuler, de sorte que la définition même du terme « chaos » est mise en doute. L’ ordre recherché par les individus, s’ oppose à la nature aléatoire des évènements. Nous percevons le chaos comme un gouffre, un ennemi de l’ordre et de tout ce qui nous rassure. Mais la faiblesse de notre île, vulnérable aux critiques autant qu’aux changements, démontre que le chaos n’est pas seulement une entité externe. Le chaos est aussì la guerre menée par chaque individu contre les choix imposés par ses pairs.

Matérialiser une architecture fondée sur le nombre, l’ordre et l’uniformité inquiète pour ses imposantes dimensions, dans une mesure telle que l’identité de l’individu semble se fondre a celle de ses pairs, donnant lieu à un seul, grand et parfait organisme. Une fois passé la frontière de l’apparence, par contre, nous nous rendons compte que cette uniformité obsessionnelle n’est qu’une façade apte à atténuer quelque chose d’encore plus imposant et potentiellement bouleversant : l’esprit de l’individu qui veut se libérer de l’uniformité de l’architecture qui l’entoure.

View all of the school's projects