L'augmentation de la lumière artificielle au cours des dernières décennies a conduit à une prise de conscience générale des conséquences néfastes de la pollution lumineuse sur la biodiversité, mais aussi sur la santé humaine.
La lumière artificielle est cependant encore rarement prise en compte dans le développement des réseaux écologiques. Il n'existe actuellement aucune méthode normalisée pour intégrer ce facteur d'obscurité dans la modélisation des réseaux écologiques.
Nous proposons une méthodologie d'identification du continuum nocturne, également appelé trame noire, par une approche basée sur l'extraction automatisée des sources lumineuses à partir de l'orthophotographie nocturne et la modélisation de leur visibilité dans un territoire. Le modèle est appliqué à la région transfrontalière du bassin genevois en Suisse et permet l'intégration du facteur obscurité dans les réseaux écologiques existants.
Visibilité des sources lumineuses du bassin genevois. (Ranzoni et al., 2019)
Bien que l'analyse ne tienne pas compte des données métriques sur l'éclairage, une analyse par bassin visuel permet une première cartographie à grande échelle du continuum nocturne et met en évidence les zones bénéficiant d'une très faible pollution lumineuse.
Cette étude, soutenue par l’Office Cantonal de l’Agriculture et de la Nature, a été réalisée en partenariat avec l'institut des Sciences de l'Environnement de l’Université de Genève, et s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Biodiversité Genève 2030.
Partenaire(s) de projet
Responsable de projet - équipe
Jessica Ranzoni
(HEPIA),
Claude Fischer
(HEPIA)