En France, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006 met en avant la menace d’une tension réelle et durable sur la ressource en eau. Elle prévoit notamment un dispositif destiné à instaurer une gestion collective équilibrée de la ressource en eau à l'échelle des territoires par la définition de «volumes prélevables», tout en programmant sur le long terme une baisse des prélèvements autorisés pour un retour à l’équilibre entre ressources et besoins. Toutefois, en période d'étiage, la quantité d'eau disponible ne permet pas toujours de faire face aux besoins, notamment en termes d'irrigation. Une des solutions avancées pour remédier à ce problème est de développer la construction de retenues, remplies hors période d'étiage, afin de stocker l'eau et de l'utiliser en situation de crise.
Les avis divergent sur le bien-fondé de cette solution. Pour certains, cela permettrait de «mieux exploiter l’eau excédentaire des saisons pluvieuses», alors que pour d'autres «cette option simpliste se révèle particulièrement inadaptée pour l'agriculture, le territoire, ses citoyens et délétère pour l'ensemble du cycle de l'eau».
Pour avancer sur cette question, il semble important
Les éléments issus de ces questionnements devraient permettre de mettre en lumière des modes de prélèvement à éviter, afin de minimiser leurs impacts écologiques.
L'objectif de ce projet n'est pas de définir le débit maximum prélevable en période de hautes eaux, mais de produire une première démarche et des préconisations générales à considérer lors d'une expertise visant à répondre aux questions suivantes: Quelle quantité peut-on raisonnablement extraire d'un cours d'eau sans trop perturber les processus écologiques, et à quel moment?
Partenaire(s) de projet
Responsable de projet - équipe
Franck Cattaneo
(HEPIA),
Clarisse Judes (HEPIA)