Le CO2 produit par les activités humaines est reconnu comme la principale perturbation environnementale de l'Anthropocène, avec ses conséquences dramatiques sur le climat. Il est donc urgent de trouver des solutions innovantes pour réduire la production de CO2 et de trouver des moyens de le stocker. Les petits plans d'eau, comme les étangs, ont récemment été reconnus comme des écosystèmes jouant un rôle central dans le cycle du carbone. Collectivement, les étangs piègent autant de carbone que les océans. Cependant, ils peuvent également produire de grandes quantités de gaz à effet de serre.
Dans le cadre de ce projet, nous étudions pour la première fois le potentiel de piégeage du CO2 des étangs situés sur les toits. En effet, les zones urbaines se développent rapidement, offrant ainsi d'innombrables nouvelles surfaces de toitures. Ces surfaces sont souvent vertes (végétation), mais peuvent également comporter des éléments bleus (eau). Notre hypothèse est que les plans d’eau situés sur les toits, en raison de leur situation élevée, peuvent efficacement séquestrer le carbone. En effet, ils sont exposés au vent, ce qui favorise l'oxygénation et le mélange de l'eau. En outre, la pluie qui est leur unique apport en eau, n'est que faiblement chargée en nutriments. Ces deux caractéristiques, une eau bien oxygénée ainsi que de faibles concentrations de nutriments, sont reconnues pour orienter le bilan carbone vers la séquestration au détriment de l'émission.
Ce projet prévoit d'étudier 40 mares situées sur des toitures existantes dans plusieurs grandes villes de Suisse.
Il est financé par le programme SPARK du FNS et se déroulera sur une année (2021).
Responsable de projet - équipe
Beat Oertli
(HEPIA),
Marine Decrey
(HEPIA)