
Le radon est un gaz radioactif naturel présent dans les sols riches en uranium et perméables. Il s’échappe du sol, se diffuse dans l’air et s’accumule dans les bâtiments. Lorsqu’il est inhalé, les descendants radioactifs du radon se déposent dans les poumons et deviennent une cause directe de cancer du poumon. Le radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac, et plus d’un cas sur dix est lié au radon, ce qui représente à l’échelle mondiale des centaines de milliers de personnes chaque année.
En janvier 2018, la directive 2013/59/Euratom du Conseil de l’UE est entrée en vigueur dans l’UE et en Suisse. Les limites légales de concentration de radon à l’intérieur ont été réduites par un facteur de 10 pour les lieux de travail et par un facteur de 3 pour les écoles et les habitations. En Europe, des millions de bâtiments ne sont pas conformes et nécessitent une atténuation du radon.
Il existe un certain nombre de situations où une atténuation invasive par rénovation des bâtiments est très peu pratique, voire impossible, comme dans des bâtiments historiques ou dans des environnements urbains densément peuplés. Dans les bâtiments historiques, il est souvent impossible d’installer des systèmes de CVC (chauffage, ventilation et climatisation). Pour ces cas, nous avons travaillé sur une solution innovante qui s’attaque directement à la dose radioactive reçue par les poumons (c’est-à-dire la cause réelle du cancer) plutôt qu’à la concentration de radon. Cette solution repose sur des dispositifs existants conçus pour la qualité de l’air intérieur, équipés de filtres améliorés, et couplés à notre technologie RaDoM (Radon Dose Monitor), développée par une spin-off du CERN, qui fournit une évaluation en temps réel de la dose reçue par les poumons.

Partenaire(s) de projet
Responsable de projet - équipe
Stavroula Pallada
(HEPIA),
Gilles Triscone (HEPIA)
,
Axel Baxarias Fontaine (HEPIA)