Les technologies de l’information et de la communication sont en perpétuelle évolution. Le monde professionnel (industrie, santé, banque, etc...) confronté à de nouveaux défis attend des spécialistes dans de nombreux domaines tels que le développement logiciel, web et mobile, l’intelligence artificielle, les réseaux, l’internet des objets, le big data ou la sécurité informatique. Il était donc urgent de proposer une nouvelle formation afin de répondre à ces challenges.
Quatre Hautes Ecoles au sein de la HES-SO se sont réunies pour offrir une formation capable de relever les enjeux du numérique et de répondre aux changements structurels des entreprises, inhérents à la digitalisation. Ces mutations engendrent de nouvelles professions et également une réorientation de certains métiers.
La nouvelle filière ISC se compose d’un tronc commun qui vise le développement des compétences métiers de base, utiles à tout ingénieur en informatique et systèmes de communication, comme l’analyse de problèmes, la recherche et la mise en œuvre de solutions, le travail en équipe, ainsi que la communication. Elle se caractérise par cinq orientations à choix, dont trois données à HEPIA, qui permettent d’approfondir des compétences spécifiques dès la 2e année (Ingénierie des données, Informatique logicielle, Réseaux et systèmes, Sécurité informatique, Systèmes informatiques embarqués).
Au terme de son Bachelor l’ingénieur ISC est en mesure d’assumer des positions de responsable d’exploitation ou de développement, et de gérer certains aspects commerciaux de son domaine d’activité.
Paul Albuquerque
Professeur HES
Responsable de la filière ISC
Anne-Catherine Rinckenberger
Responsable de la coordination des enseignements
Le projet 100 femmes et des milliers d’autres est un projet rassembleur et transfrontalier franco-suisse. Un de ses objectifs principaux consiste en la mise en lumière de femmes aux parcours inspirants auxquelles des filles, jeunes filles, jeunes femmes pourraient s’identifier, surtout dans les domaines scientifiques et techniques où elles sont trop souvent absentes.
Je suis à la fois honorée et étonnée d’avoir été proposée, choisie et de faire partie de ce projet. Pourquoi moi? Je n’ai ni prix Nobel de Physique ni même de prix Wolf! Lors de la phase préparative, il m’a été demandé de témoigner devant caméra de mon parcours mais surtout de mon état d’être, et de répondre à quelques questions, comme ce qui me passionne, mon parcours ou encore un bémol ou des obstacles rencontrés. Je vous livre ici une partie de mes réponses, sous l’angle professionnel.
Dans la vie professionnelle, je suis Docteure en Optique et Radio-fréquence, Professeure associée HES à HEPIA. J’enseigne et mène des recherches dans le domaine de la radio fréquence, des ondes électromagnétiques. Je conçois et réalise des antennes miniatures pour systèmes embarqués comme les téléphones, les montres connectées, etc. Pour y parvenir, j’utilise des compétences acquises au cours des années, allant de la physique de la matière, à la réalisation 3D sur plastique ou tout support, en passant par l’électromagnétisme. Je suis également répondante Égalité des chances pour mon institution.
Ce qui me passionne du point de vue de la recherche, c’est qu’il y a encore beaucoup de domaines à explorer, et l’humilité est de rigueur! Et côté enseignement, chaque nouvelle volée est différente et m’apprend beaucoup sur l’être humain. J’aime faire ce que je fais : chercher pour trouver et enseigner pour transmettre savoirs et compétences aux étudiants, afin qu’ils soient un jour autonomes intellectuellement!
J’ai un double cursus universitaire et d’école d’ingénieurs. Mes différentes aventures professionnelles m’ont emmenée à l’étranger: Montréal, Oslo, Los Angeles. Elles m’ont enrichie et permis de définir plus précisément mes valeurs humaines.
Je pense être arrivée à mon poste actuel grâce à ma curiosité mais aussi à mon indignation face à des réponses comme «c’est comme ça et pas autrement!». Argh! que j’exècre cette phrase!
Les idées préconçues constituent des obstacles certains. Il y a peu de femmes dans mon domaine mais j’ai pu bénéficier du soutien d’hommes ouverts à des moments clés de mon parcours. J’aime à penser que nous sommes notre propre obstacle, que nos barrières ne sont qu’à nous. Alors, osons!
Osons être! Osons faire! Osons vivre!
Delphine Bechevet
Professeure HES, filière ISC (ex ITI)
Répondante Égalité des chances
L’enseignement de qualité dispensé, les projets de recherche dans les filières de l’école et leur orientation vers le développement durable font d’HEPIA un acteur majeur de la formation aux métiers de l’engineering, du paysage et de l’architecture de notre jeunesse dans le Grand Genève.
J’ai tissé des liens forts avec cette institution depuis le lancement du projet TOSA en 2011 et du partenariat établi entre l’école et ABB Sécheron SA que j’ai dirigé jusqu’en 2017. De plus, deux de mes trois fils et une de mes nièces ont également étudié ou étudient encore à HEPIA. J’ai maintenant la chance de présider depuis juin 2019 son Conseil académique avec des personnes de qualité.
Le Conseil académique d’HEPIA se veut une force de proposition et a décidé de se concentrer sur les thèmes suivants en 2019 et 2020:
Afin de mettre en œuvre ces actions, le Conseil académique se dote de Comités de pilotage et d’une marche à suivre lui permettant de recourir avec efficacité aux compétences, aux apports et aux réseaux de tous ses membres.
Alors que l’urgence climatique vient d’être décrétée par le Grand Conseil et le Conseil d’Etat genevois, il est prioritaire de mobiliser rapidement les acteurs politiques, économiques, académiques et de la formation professionnelle pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. HEPIA, de par ses missions, ses expertises et sa place au cœur de la cité, a un rôle essentiel à jouer dans ce contexte. Nous devons poursuivre et initier des projets ambitieux dans le domaine de la mobilité, de l’organisation du territoire, de l’efficience énergétique des bâtiments, de la préservation de l’eau, de la faune et de la flore. être aussi un moteur concernant la définition des compétences et la formation initiale et continue aux métiers de demain pour assurer la transition de la société.
Le Conseil académique d’HEPIA s’engage avec énergie et passion au service de notre belle école et de l’atteinte d’objectifs ambitieux.
Jean-Luc Favre
Président du Conseil académique d’HEPIA
Les Services Industriels de Genève (SIG) et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) exploitent de nombreux aménagements hydroélectriques sur le Rhône. Cette exploitation énergétique du fleuve doit cependant garantir la sécurité des riverains et préserver autant que possible la biodiversité.
Vidange au barrage de Verbois. © HEPIA / Franck Cattanéo
L’Arve apporte annuellement 700’000 m3 de sédiments fins au Rhône, dont plus de 50% se déposent dans la retenue du barrage de Verbois. Régulièrement, ces sédiments doivent être évacués afin de redonner du volume à la retenue et éviter l’inondation des bas quartiers de Genève en cas de forte crue. Ce sont les «fameuses» vidanges de Verbois, qui tous les trois ans défrayaient la chronique et faisaient la une des journaux genevois... et français ! En cause, un fleuve transformé en torrent de boue et d’innombrables poissons morts!
Ces événements, devenus socialement et écologiquement inacceptables, ont incité les parties prenantes suisses et françaises à collaborer pour définir une nouvelle gestion sédimentaire, coordonnée à l’échelle transfrontalière. Ainsi, sont réalisés depuis 2016 des Abaissements Partiels de Verbois, où la vidange de la retenue n’est que partielle et où la concentration en sédiments fins à l’aval est limitée.
Le projet INTERREG France-Suisse «Bi O Rhône», initié par HEPIA, SIG et CNR, vise deux objectifs:
Outre une meilleure connaissance des peuplements piscicoles dans les retenues et de leurs variations saisonnières, ces résultats permettront une évaluation plus précise des impacts de la gestion sédimentaire. In fine, des informations précieuses sur les impacts des barrages, qui se traduiront en propositions pour concilier environnement et production hydroélectrique transfrontalière.
Franck Cattanéo
Professeur HES
David Grimardias
Adjoint scientifique HES
Filière: Gestion de la nature
Institut inTNE: Groupe Écologie et ingénierie des systèmes aquatiques
C’est quoi le 4.0? La compétitivité de mon entreprise est-elle en jeu?
Quels sont les nouveaux modèles de marketing et de business associés?
Cette transformation touchera-t-elle les moyens de production?
Comment concevoir des produits en tenant compte des aspects de durabilité et du cycle de vie?
Que puis-je faire de l’ensemble des données récoltées et comment les sécuriser?
Autant de questions, et bien d’autres, que des décideurs, managers, ingénieurs ou techniciens se posent aujourd’hui face à ce changement de paradigme.
Beaucoup se trouvent démunis car il s’agit bien d’une révolution, non seulement industrielle mais aussi économique, qui doit être appréhendée et dont l’enjeu est la pérennité de l’entreprise à moyen terme.
La numérisation n’est pas une fin en soi, mais un ensemble de technologies, d’instruments et de processus qui permettent aux entreprises de maintenir ou d’améliorer leur compétitivité, de développer et gérer leur innovation.
Industrie 4.0 est liée à l’arrivée des systèmes de production introduisant l’automatisation et l’échange de données dans les technologies de fabrication. L’Économie 4.0 résulte à la fois de la combinaison des technologies de l’information émergentes comme l’IoT, le Blockchain et le Big Data, ainsi que de la mondialisation de l’économie.
C’est dans ce contexte qu’HEPIA et la HEG, en partenariat avec l’OPI et la FER, lancent une formation unique afin d’appréhender les multiples aspects du 4.0 tant du point de vue technologique qu’économique.
La formation Industrie & Economie 4.0 donnera aux participants les outils et connaissances nécessaires sur les aspects technologiques et de durabilité ainsi que sur la manière de gérer leurs entreprises, de faire du business et de favoriser une culture du changement et de valorisation de l’innovation.
Pour plus d’agilité, les participants pourront choisir une solution de type «formation courte» à la carte ou une option qui comporte une implication plus conséquente permettant l’accès à une certification de type CAS.
Nicola Giandomenico
Professeur HES
Membre de l’équipe de formation Industrie & économie 4.0
La HES-SO obtient son premier financement Bridge Discovery (issu d’une collaboration entre le Fonds National de la Recherche et Innosuisse) grâce à une technologie venant d’HEPIA. Le projet entend développer des souffleries «intelligentes» capables de reproduire les conditions de vents réelles, sur la base de souffleries pixelisées, inventées par le professeur Flavio Nocia et le CEO de WindShape, Guillaume Catry.
Pour la troisième fois depuis le lancement du programme spatial pour étudiants «REXUS», une équipe, composée de six étudiants de la HES-SO dont quatre d’HEPIA et deux de la HEIA-FR, a été sélectionnée pour lancer une nouvelle expérience scientifique sur une fusée sonde de l’agence spatiale Européenne. Dans ce troisième chapitre, l’équipe d’étudiants HADES (Hayabusa Active Dynamic re-Entry Stabilisation) a conçu et construit une capsule de rentrée spatiale innovante, dont le comportement en vol peut être contrôlé de manière active par le déplacement de son centre de masse. Tous les tests de qualification ont été conduits et l’expérience a été intégrée au sein de la fusée courant janvier. Le lancement agendé le 9 mars 2020 depuis la base spatiale d’ESRANGE, au nord de la Suède, a été reporté en raison du coronavirus. Nous attendons la nouvelle date de lancement avec impatience!
Pour des raisons éditoriales, l’usage du masculin pour toute désignation de personne, de statut ou de fonction vise indifféremment un homme ou une femme.
Paru le 12 mars 2020
EN SAVOIR PLUS
Bachelor en Informatique et systèmes de communication - ISC