Travail de bachelor de Pierre Minet diplômé Bachelor of Science HES-SO en Architecture du paysage
Le château du XIIe siècle est mis en valeur par la création d’un jardin fantastique, une ronceraiede roses : le jardin de douve.
Ce joyau inaccessible, piquant, se dresse à l’emplacement des anciennes douves soulignant les traces historiques des murs d’enceintes. Cette réinterprétation de la roseraie classique crée une masse florifère étrange qui distance le château et redéfinit les limites de la place.
Les vues sur le grand paysage sont dissimulées pour mieux les redécouvrir. La reconstruction du mur d’enceinte au fond du jardin crée un nouveau balconsur le lac afin de guetter le paysage. La topographie des remparts est simplement révélée par une prairie maigre et l’implantation de pins sylvestre permet de créer des fenêtres de vues et une promenade dans leurs houppiers.
Le projet de la place est simple et révèle l’histoire du lieu. Il consiste à préserver l’espace ouvert de la place pour les piétons. En effet, supprimer les éléments de rupture et toutes les circulations motorisées permet de développer dans le tissu médiéval une vasteplace minérale multifonctionnelle.
Un sol pavé perméable s’étend comme une nappe minérale qui dilate l’espace tenu par les fronts bâtis. Une placette en stabilisé calcaire dessine le tracé des anciens bâtiments et permet l’installation des terrasses des commerces à venir.
L’eau, par sa fluidité, répond à la pierre. Elle est présente sur l’ensemble de la place sous divers états. Tantôt contenue, tantôt filante, elle anime, rafraichit ou guide l’usager.
© HEPIA/Pierre Minet