Genève connaît un développement urbain significatif, reflété dans le Plan directeur cantonal 2030. Bien que ces initiatives ciblent surtout les jeunes actifs et la création d’emplois, il existe une diversité de publics dans la ville, dont les personnes sans-abri. Le syndrome Modulor souligne l’absence de considération pour ces populations dans la planification urbaine malgré l’essor de la participation citoyenne. Alors que la Suisse affiche l’une des espérances de vie les plus élevées, les personnes précarisées sont souvent exclues de ces évaluations. A Genève, l’observation sur le terrain révèle un vieillissement croissant parmi les sans-abri, un aspect ignoré dans les politiques publiques.
Dans la perspective du Grand Genève, il devient crucial de considérer l’espace urbain comme un acteur essentiel de la cohésion sociale. Le projet soulève plusieurs questions : Comment intégrer les expériences des habitants marginaux dans la planification urbaine ? Comment accompagner leur vieillissement dans l’espace urbain ? Quelles caractéristiques devrait avoir un aménagement urbain non discriminant pour répondre à leurs besoins ?
Le projet se concentre sur trois axes : la précarité, la population vieillissante et l’environnement urbain, tous liés à la qualité de vie et à la santé. Il vise l’extension des résultats à l’échelle du Grand Genève en soulignant l’importance de la collaboration interdisciplinaire entre les domaines de la santé, du social et de l’urbain pour la prise en charge de ce public spécifique.