« Pas de simulation sans débriefing!1 » [...] «Le débriefing peut “faire ou défaire” une séance de simulation. [...] C'est le “cœur et l’esprit” de l’apprentissage en simulation2”.
[...]Celui-ci se décline en 3 parties (Gardner, 2013).
Le recueil des émotions: La simulation engage les personnes dans une expérience fortement émotionnelle. Ils doivent se libérer de cette charge afin d’être disponible pour la suite du débriefing. Cette phase doit avoir lieu le plus précocement après la simulation.
La phase de compréhension: Le facilitateur cherche à faire expliciter les actions des participants, ce qu’ils ont fait, ce qu’ils auraient voulu faire. Cette phase permet au groupe de partager une vision collective de l’activité qui vient de se dérouler. Durant cette phase le formateur cherche également à découvrir leur cadre de pensées, les raisons, les intentions qui sous-tendent les actions qu’ils ont menées. Selon leur niveau de connaissance, une part plus ou moins importante de feed-back sera délivrée. A l’issue de cette phase, le facilitateur soutient le groupe pour qu’il élabore des liens entre sa pratique clinique et la simulation vécue.
La phase de conclusion: C’est la phase d’ancrage. Le résumé des étapes précédentes où les apprenants synthétisent les messages clés (take home message) de la séance.
Il est aisé de comprendre pourquoi Savoldelli,G. (2012), explique qu'il faut être formé au débriefing dont la pratique régulière est également essentielle pour que les enseignants développent leurs compétences dans le domaine.
Le CIS propose, à tout formateur, débutant ou confirmé, un accompagnement au débriefing. Selon la modalité “débriefing du débriefing", le formateur a l'opportunité de réinterroger son activité de débriefing et de la réorienter si nécessaire afin d'exploiter au mieux les situations privilégiées qu'il vit avec ses apprenants.
Jean-Pierre Bosson, adjoint scientifique du CIS
Texte extrait de la newsletter du CIS, 30.05.2017