PARTICIPATION-PROTECTION

Les apports des activités de l'ordre de l'ordinaire avec parents et enfants dans les dispositifs d'aide-contrainte du champ de la protection de l'enfance
2022 - En cours Enfance jeunesse famille

Kim Stroumza Boesch , Marc Pittet , Anne-Françoise Point (HESTL), Flavio Domenico Fersini , Laetitia Krummenacher , Michel Favez (HETSL)

Dans le champ de la protection de l’enfance européen et américain, les injonctions politiques en faveur d’une plus grande participation des parents et des enfants aux interventions qui les concernent font consensus. Le bilan de l’inscription de ces injonctions dans les pratiques est cependant aujourd’hui mitigé : leur conjugaison avec des impératifs de protection et la nécessité de leur inscription dans une visée de l’intérêt supérieur de l’enfant est source de nombreuses tensions et difficultés persistantes. Si des repères et méthodes sont développés par le champ professionnel, cette évolution est insuffisante, notamment (c’est l’hypothèse faite par ce projet) parce que les notions de participation et de protection sont bousculées et peinent à se redéfinir dans les réponses pratiques.

Ce projet s’intéresse à la manière dont les pratiques actuelles de ce champ tentent de répondre à la fois aux injonctions de participation (des parents et des enfants) et de protection (de l’enfant) dans des dispositifs d’aide-contrainte (placement), et plus particulièrement à décrire ce qui se joue pendant les moments de coprésence (parents, enfants, professionnels) en appui sur des activités de l’ordre de l’ordinaire (jouer, manger, parler, …) à l’intérieur de dispositifs mixtes (conjuguant résidentiel et ambulatoire).

Il s’agit ainsi de décrire ce qui s’y joue « en plein » comme réponse aux injonctions de participation et de protection et dans ses liens avec le reste du dispositif, et ce dans une visée orientée vers l’application, de renforcement de l’évolution et de la qualité des pratiques. Un enjeu majeur pour ce champ qui est aujourd’hui amené à réviser ses fondamentaux et à questionner les modalités de participation des familles et des mineurs concernés.