Eduquer, soigner, sanctionner. Construction de la décision des mesures de privation de liberté à l'égard des mineur·es au prisme du genre (Genève, de 1960 à nos jours)

2022 - 2023 - Terminé Enfance jeunesse famille

Olivia Vernay

Cette recherche (thèse de doctorat) en socio-histoire de la protection des mineur·es a pour objet les différentes mesures de privation de liberté dévolues aux mineur·es de 1960 à nos jours, au regard des différentes conventions internationales, et leur analyse au prisme du genre.

Cette recherche en socio-histoire de la protection des mineur·es a pour objet les différentes mesures de privation de liberté dévolues aux mineur·es de 1960 à nos jours, au regard des différentes conventions internationales, et leur analyse au prisme du genre.

Les mesures de privation de liberté dévolues aux mineur·es sont régies par un arsenal législatif (civil et pénal) et administratif qui a connu une succession d’évolutions depuis l’élaboration des premières politiques de protection de l’enfance à la fin du 19ème siècle. Les multiples transformations qui se sont opérées durant le 20ème siècle, tant au niveau du regard porté sur l’enfance et la jeunesse qu’au niveau des représentations de la déviance et des modes de sa prise en charge, ont influencé la sphère d’intervention de l’État et les politiques publiques. Elles ont également eu un impact sur les conceptions éducatives et leur application, sur les institutions et leur organisation, sur les professionnel·les du champ de la protection de l’enfance, leurs savoirs et les pratiques qu’ils et elles mettent en œuvre.

Cette recherche cherche d’une part à comprendre de quelle manière la construction de la décision d’une privation de liberté à l’encontre des mineur·es a été soumise aux normes de genre à Genève de 1960 à nos jours et quelles en ont été ses variations dans le temps et/ou selon l’environnement institutionnel (administratif, judiciaire civil et pénal) dans lequel elle est située. Elle analyse ensuite la déclinaison de ces normes à trois niveaux : l’évolution des cadres normatifs et législatifs en matière de privation de liberté chez les mineur·es durant la période susmentionnée ; les processus décisionnels en vigueur lors de mesures privatives de liberté à l’égard des mineur·es et les différentes modalités de leur mise en œuvre ; l’expérience des publics concernés par ces mesures, les mineur·es, et la réception qu’ils et elles en font.

 

Direction de thèse

Prof. Arnaud Frauenfelder (HETS-GE)
Prof. Marivonne Charmillot (UNIGE)
Baptiste Godrie (Université de Sherbrooke)