Dispositifs de formation, d’accompagnement et de soutien pour les curateurs et curatrices

2024 - 2025 - Terminé

Anne Perriard, Katharina Haab (HETS-Genève), Amanda Felber (HETS-Genève)

Dans le cadre de la réforme du dispositif cantonal de protection de l’adulte, nous avons rencontré 60 professionnel-les œuvrant dans le domaine de la protection de l'adulte issu-es de 5 cantons suisses (Genève, Vaud, Berne, Zurich et Bâle-Ville). Par une démarche de recherche qualitative, nous avons saisi les enjeux actuels, les difficultés et les bonnes pratiques en lien avec la formation, l'accompagnement et le soutien des curateur·ices.

Les entretiens menés auprès des personnes ont montré la complexité, la diversité et l’ampleur des tâches du métier de curateur·ice. Nous avons également observé dans chacun des cantons analysés que la fonction et la posture des curateurs ou curatrices professionnel-les se distinguent fortement de celle des curatrices et curateurs privé-es.  De plus, les personnes interrogées ont montré qu'elles savaient quelles étaient les connaissances dont les professionnel-les avaient besoin, mais se retrouvaient confronté-es à plusieurs obstacles: le manque de ressources, les enjeux de management, la diversité des compétences ainsi que la faible rémunération et la solitude des mandataires privé-es.

En termes de bonnes pratiques, nous avons constaté que les savoirs transmis sont mieux intégrés lorsqu’ils entretiennent un lien direct avec la pratique professionnelle. L’attention portée à l’accueil des nouveaux et nouvelles curateur·ices, ainsi que l’uniformisation des programmes d’introduction, s’est révélée essentielle pour renforcer les compétences en gestion de dossiers.

De plus, les formations certifiantes, même de courte durée, contribuent à la reconnaissance et à la valorisation de la profession de curateuri·ces professionnel-les. Elles répondent aux besoins de formation et de perfectionnement sur les fondamentaux dans le domaine de la protection de l’adulte.

Enfin, nous avons relevé que ce que certain-es nomment la "culture de l’erreur" — c’est-à-dire le fait que l’institution accepte que ce travail complexe puisse entraîner des erreurs — constitue un précieux soutien dans le travail et les apprentissages.