Les Midis de la recherche

Découvrez la thématique et le programme 2023-2024 "Décoloniser les savoirs en travail social ? Enjeux, opportunités et limites.", cycle de conférences organisé par Céline Heini, Anne Lavanchy et Manon Masse.

Les Midis de la recherche 2022-2023 vous ont proposé des conférences autour des nombreuses recherches menées par les équipes pluridisciplinaires du CERES et d’instituts invités. Huit conférences et une table ronde ont mis en lumière les spécificités de nos recherches. Diverses thématiques ont été abordées :

• Changement climatique et travail social
• Entrepreneuriat social
• Handicap et inclusion
• Personnes âgées et retraite
• Protection de l’enfance
• Situation des personnes sans-papiers et citoyenneté

Entre analyse de la relation d’enquête et analyse de l’objet étudié, le cycle de conférences de 2021-2022 a permis d'aborder des réflexions scientifiques menées par des équipes du CERES sur leur terrain. Les interventions ont mis en lumière la diversité des objets de recherches et certaines caractéristiques du métier de chercheuse et chercheur exercé au sein de la HETS-Genève.

Ce cycle de conférences s'est proposé d’analyser les caractéristiques polymorphes de l’espace urbain, tout en prenant en compte l’habiter et l’habitabilité des territoires qui le composent.

Trois axes font office de fil conducteur à ces pérégrinations :

« Les clés de la ville » invite à réfléchir aux métamorphoses et permanences des espaces en observant notamment leurs fonctions d’agrégation ou de ségrégation, les divers seuils, limites, invitations rencontrés en les traversant.

« L’intervention sociale située » s’intéresse aux actions des professionnel-les du travail social, aux logiques d’emplacement et de déplacement des dispositifs d’accueil, au débordement de leurs démarcations architecturales ainsi qu’à leurs effets habilitants ou non.

« Les publics relégués de l’espace d’intervention sociale » considère les « publics cibles » des politiques sociales, interrogeant leur visibilité, leur mobilité, les frontières visibles ou invisibles derrière lesquelles ils restent parfois interdits.

Destinés à des groupes souffrant d’exclusion et de stigmatisation, les projets contemporains d’intervention sociale innovante "bricolent" souvent des solutions d’inclusion citoyenne dans les niches, le vide, voire le blocage des politiques publiques existantes. Notre intérêt se porte sur le rôle du travail social dans la redéfinition de ces nouvelles formes d’inclusion et de participation politique des bénéficiaires. A l’encontre de l’idée, devenue lieu commun, que le travail social est apolitique, notre argument est que celui-ci est un véritable levier des ‘politiques publiques par le bas’.

Le cycle de conférences de 2018-2019 a interrogé l’émergence d’un engagement citoyen et d’une politisation de l’activité dans le cadre de l’intervention des travailleurs et travailleuses sociales, il cherche à mettre en évidence la construction du politique par des projets d’intervention sociale dans différents contextes suisses et européens.

Sachant que "la famille" se décline désormais sous des formes plurielles (monoparentale, recomposée, éclatée, homoparentale, …), que signifie aujourd’hui "faire famille" ? Cette question est au centre de nombreuses interventions du travail social et l’objet de plusieurs approches et recherches en sciences sociales. Ce cycle de conférences a croisé des perspectives spécifiques pour les enrichir mutuellement, à partir des questions suivantes :

• Comment sont construites, actuellement et dans le passé, les relations de parenté ?
• Quels sont les enjeux actuels de la parenté et de la parentalité en lien avec des formes de procréation perçues comme atypiques, ou marquées du sceau de la précarité ?
• Et qu’en est-il des moments de rupture, lorsque ces liens se défont ou se reconfigurent ?

Les interventions prévues sont structurées autour de trois axes, qui approfondissent chacun l’une de ces questions.

Axe 1. Morphologies familiales dans l’espace et le temps

Axe 2. Pro-créations familiales

Axe 3. Les liens familiaux : ruptures et coutures

Le cycle de conférences 2016-2017 s'est intéressé aux précarités.

La notion de précarité peut être diversement comprise, qu’elle soit liée à la fin du salariat ou plus communément à des formes d’emploi qui ne permettent pas l’intégration socio-économique des individus. La notion de précarité tend également à remplacer celle de pauvreté comme si elle renvoyait à des expériences moins radicales et moins stigmatisantes. Elle recouvre en tout cas des thématiques et des champs très divers que ce cycle de conférences entend explorer, jusqu’à même en imaginer le potentiel d’émancipation.

Au fil du cycle de conférences de ce cycle (automne 2015), nous n’envisagerons pas la pratique artistique (œuvres picturales, sculpturales, théâtrales, filmiques, musicales et chorégraphiques) d’ici ou de là-bas (par exemple en Nouvelle-Guinée), comme relevant uniquement de « l’art pour l’art », mais comme une démarche sociale et politique qui suscite de fructueux malentendus, nourrit des projets sociaux (par exemple des projets d’animation culturelle), s’inscrit dans des objectifs spécifiques (notamment la mémorialisation), questionne des paradigmes (entre autres celui de l’art contemporain), travaille sur/avec/contre des institutions. Des événements viendront aussi compléter notre réflexion : un débat sur la question de l’art et du handicap et une soirée sur l’expérience du Théâtre du Vécu.

Le cycle de conférences du printemps 2015 s'est intéressé aux transformations de la professionnalité dans l’intervention sociale aujourd’hui.

Issue de la charité, du militantisme et du bénévolat, la professionnalité du travail social est récente. Sans faire l’historique de ce processus, mais à partir de l’exemple de pratiques singulières, ce cycle de conférences s’interrogera sur ce que signifie aujourd’hui être un-e professionnel-le dans le champ de l’intervention sociale (travail social, petite enfance, métier de la ville, ...). Les intervenant-e-s se demanderont notamment si (et comment) la définition de la professionnalité se transforme, passant d’un contenu ou d’une compétence à transmettre, intégrer, à une activité à construire, à expérimenter.

L’argent ne se conçoit pas uniquement comme un moyen d’échange économique. Il peut aussi s’appréhender comme principe organisateur et révélateur des relations sociales, ainsi que de la valeur associée aux personnes et aux biens. Il peut dès lors caractériser des formes d’identité, de liens, de compétences, de subordination ou d’émancipation. En s’intéressant plus particulièrement aux différentes fonctions sociales de l’argent, ce cycle de conférences (automne 2014) a présenté des perspectives critiques afin de repenser les formes de réciprocité monétaire dans un contexte de crise.

De quelles analyses les discriminations font-elles l’objet dans les sciences sociales ? En quoi les théories de l’intersectionnalité sont-elles utiles à une meilleure prise en compte des formes combinées de discrimination ? Comment celles et ceux qui subissent ces discriminations les vivent-ils ? Quelles stratégies et résistances trouve-t-on associées aux formes de subordination ? Ce cycle de conférences (printemps 2014) a abordé ces questions à travers divers exemples et dans différentes perspectives théoriques.

Comment (se) protège-t-on ? De quoi, de qui ? Pour quelles raisons ? A l’heure où la question de la sécurité des personnes et des biens fait la une des médias et se trouve au cœur des préoccupations politiques et citoyennes, ce cycle de conférences (automne 2013) a proposé d'aborder, sous divers angles de recherche, comment le principe de sécurité est à la source de catégorisations, stigmatisations, exclusions, actions personnelles et collectives, subjectivations et résistances.