Universalité et diversité du mariage : quels enjeux, quelles représentations ?

Jeudi 19 mai 2016 08h - 17h45 Haute école de travail social, Aula, Rue Pré-Jérôme, 16, 1205, Genève, GE, Suisse

Les mariages impliquant des personnes migrantes prennent non seulement diverses formes mais ils se fondent aussi sur des logiques très différentes. Les politiques, les services sociaux et la presse abordent souvent la question de ces mariages entre étrangers ou entre Suisses et étrangers qualifiés de mixtes, forcés, arrangées, blancs en relevant généralement les aspects négatifs de ces mariages jugés comme dépassés et archaïques comparés aux pratiques dominantes en Suisse romande. Ces critiques à l’encontre des mariages d’étrangers sont une sorte de « voie autorisée » qui questionnent peu nos propres fondements normatifs.

Le mariage, quel que soit sa forme, est un choix de vie dont les conséquences seront à assumer par le couple. En Suisse romande, le mariage est généralement conçu comme l’union de deux individus qui se choisissent et s’aiment. Ailleurs, c’est souvent l’union et l’alliance entre deux familles. Celles-ci impliquent des stratégies politiques et économiques entre familles voire entre communautés.

Qu’en est-il de ses stratégies familiales et communautaires pour les jeunes issus de l’immigration que l’on appelle aussi de deuxième ou troisième génération, élevés en Suisse, qui souhaitent se marier ? Dans quelles logiques de mariages s’inscrivent-ils ? Dans celle de leurs parents, de leurs communautés d’origine ou dans la logique d’ici, de leurs pairs de Suisse romande ?